Rencontre Di Rupo-Juncker«Faire Luxembourg-Bruxelles en 2h»
LUXEMBOURG - Jean-Claude Juncker a rencontré ce mardi son homologue belge, Elio Di Rupo. Sûreté nucléaire, transport ou bien encore évasion fiscale étaient au menu du jour.

Jean-Claude Juncker et Elio Di Rupo ont évoqué bon nombre de sujets, ce mardi, sans toutefois aboutir à des mesures concrètes.
Deux conventions de coopération bilatérales en cours de négociations et pas mal de sujets évoqués. Le bilan de la visite officielle d'Elio Di Rupo au Grand-Duché n'a pas abouti à la mise en place de mesures concrètes, mais a été l'occasion pour les deux Premiers ministres d'évoquer plusieurs sujets de préoccupation de part et d'autre de la frontière.
Dans les faits, les deux gouvernements se sont engagés pour renforcer leur coopération en matière d'échanges d'informations en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection. Une volonté qui s'est traduite par la signature d'une convention qui met en place une commission mixte pour notamment le suivi des stress-tests de la centrale de Tihange, centrale nucléaire belge la plus proche du Grand-Duché et où des microfissures ont été découvertes dans les cuves des réacteurs.
Pression mise sur la SNCB pour la ligne Luxembourg-Bruxelles
À noter que les autorités belges se sont engagées à donner, dans le courant de la semaine, sa décision concernant la poursuite de l'exploitation de cette centrale. Autre décision prise, ce mardi, la signature, d'ici la fin de l'année, d'une convention de coopération policière transfrontalière. Une convention qui devrait renforcer la collaboration et lever les entraves administratives rencontrées par les différentes forces de l'ordre.
Parmi les sujets évoqués, la question des transports entre les deux pays a fait l'objet de vœux pieux. Le gouvernement belge s'est engagé à faire pression sur la SNCB pour que les travaux en cours sur la ligne Luxembourg-Bruxelles soient accélérés. «Ce serait bien que l'on puisse faire Luxembourg-Bruxelles en moins de deux heures», a annoncé Elio Di Rupo. Une déclaration toutefois pas accompagnée de délai de réalisation, cette question étant dépendante du plan d'investissement de la société de chemins de fer belge, en cours d'élaboration.
Évoquant la situation économique difficile actuellement en vigueur dans la zone euro, Jean-Claude Juncker et Elio Di Rupo ont plaidé pour «une Europe plus sociale qui mène une politique pour protéger les travailleurs». Une politique applicable, selon les deux chefs de gouvernement, par «la préservation de la base industrielle du continent (…), c'est-à-dire une véritable politique industrielle européenne». Autre sujet économique abordé, la levée du secret bancaire. Alors que le Premier ministre luxembourgeois a rappelé l'objectif de 2015, la Belgique appelle la Commission européenne «à entamer sans délai les négociations avec les pays tiers».
(Jmh/L'essentiel Online avec JF)