Réunion à Bruxelles – Faut-il taxer le secteur financier?

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Réunion à BruxellesFaut-il taxer le secteur financier?

Les ministres des Finances de l'Union européennes étaient réunis mardi matin, à Bruxelles, pour discuter d'une proposition de taxe sur les transactions financières qui est loin de faire l'unanimité.

L'idée est rejetée par certains pays européens, comme le Royaume-Uni qui craint pour sa place financière de Londres, et la Suède, qui avait tenté l'expérience dans les années 1990. (AFP)

L'idée est rejetée par certains pays européens, comme le Royaume-Uni qui craint pour sa place financière de Londres, et la Suède, qui avait tenté l'expérience dans les années 1990. (AFP)

«J'attends des progrès sur la taxation des transactions financières», a déclaré à son arrivée, peu avant 9h, le ministre belge des Finances, Didier Reynders, l'un des défenseurs de cette proposition qui s'est heurtée à de fortes résistances au récent G20. «Si c'est possible dans l'Union européenne, ce sera une bonne évolution, et sinon nous pouvons le faire dans la zone euro uniquement», a-t-il dit. L'idée est en effet rejetée par certains pays européens, comme le Royaume-Uni qui craint pour sa place financière de Londres, et la Suède, qui avait tenté l'expérience dans les années 1990 mais où cela avait été un échec. Cette taxe «est un moyen très efficace de réduire la croissance économique», a ironisé à son arrivée le ministre suédois des Finances, Anders Borg.

La proposition d'une telle taxe avait été faite fin septembre par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, estimant qu'elle pourrait être appliquée dans l'UE à partir de 2014 et rapporter jusqu'à 55 milliards d'euros par an. Les taux retenus par la Commission sont de 0,1% sur les actions et les obligations et de 0,01% sur les autres produits financiers, essentiellement les dérivés et produits structurés.

À l'instar de M. Reynders, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a récemment estimé que les 17 pays de la zone euro pourraient instaurer une taxe sur les transactions financières même si d'autres États de l'Union européenne y sont opposés. La réunion de mardi matin doit également porter sur les moyens de recapitaliser les banques européennes, fragilisées par la crise de la dette, sur les indicateurs qui seront choisis pour détecter et corriger les déséquilibres macroéconomiques des pays de l'UE, et sur une taxe carbone proposée également par la Commission.

(L'essentiel Online/AFP)

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