Fishbone, une machine à danser que tous envient
ESCH-SUR-ALZETTE - Fishbone à la Kulturfabrik? L'affiche aura finalement fait se déplacer très peu de gens, samedi dernier.

Dr. Madd Vibe et le bassiste Norwood Fisher sont les seuls membres originels du groupe.
Entre les grands concerts et les sorties habituelles en boîte, pourquoi s'attarder sur un groupe qui depuis sa formation en 1979 (et malgré avoir changé d'équipiers depuis) s'est toujours vanté d'être en marge d'une industrie qui les dégoûte plus qu'elle ne les fait rêver, pour n'attirer que sa poignée de disciples?
Il fait partie de ceux qui ne vendent pas énormément, mais qui sont sans cesse cités comme une source d'inspiration majeure par des artistes qui, eux, par contre, sont les chouchous du grand public et des majors (de No Doubt à U2). Et pour cause, tout ce qui se dit groupe de scène et qui prétend nous faire mouiller le maillot en prend pour son grade à la vue des six gaillards de Los Angeles et de la folie qui opère à chacun de leurs concerts.
Folie collective, puisque le temps d'une intro résolument jazz de ce combo ska-punk-funk, et les rotules de la machine à danser commencent à tourner. Le public emboîtera le pas après s'être fait harangué au micro par Dr. Madd Vibe, et avant même qu'on ait le temps de la voir venir, on est entraîné dans un furieux mais joyeux pogo. Une pluie de bière rafraîchit les corps qui suintent et qui jubilent au rythme des classiques comme «Bonin' In The Boneyard» ou «Alcoholic».
kwt