Covid-19 au Luxembourg – «Forte prévalence» du virus dans les eaux usées

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Covid-19 au Luxembourg«Forte prévalence» du virus dans les eaux usées

LUXEMBOURG - La plupart des indicateurs montrent une circulation moins importante du Covid-19 au Luxembourg. Sauf celui des eaux usées qui démontre tout le contraire. Pour quelles raisons?

Le LIST étudie la prévalence du virus dans les eaux usées depuis le début de la crise sanitaire.

Le LIST étudie la prévalence du virus dans les eaux usées depuis le début de la crise sanitaire.

La situation sanitaire demeure particulièrement fragile au Luxembourg, en témoigne la dernière rétrospective fournie par le ministère de la Santé, mercredi. Celle-ci fait en effet état «d'une forte prévalence du virus» dans les eaux usées dans les 13 stations d’épuration échantillonnées entre le 8 et le 14 février. «Une légère tendance à la hausse était perceptible au début de la semaine mais ne semble pas avoir été confirmée à la fin de la semaine», précise le rapport Coronastep effectué par le LIST.

Comment s'explique cette ampleur, alors que les autres données n'ont pas démontré une hausse significative de la circulation du Covid-19 dans le pays? Le nombre de personnes testées positives a même légèrement diminué de 1 140 à 1 099 personnes (-3,6%) en une semaine, quand le taux de reproduction passait de 1,06% à 1,01%. Même dynamique positive pour le taux d'incidence qui est passé de 182 cas pour 100 000 habitants à 176. «Il convient de rester prudent dans les interprétations et attendre les résultats des prochaines analyses pour pouvoir identifier une véritable tendance», tempère la direction de la Santé au moment d'évoquer l'analyse des eaux usées.

La Moselle «inquiète»

Dans ce contexte, le développement des variants sur le territoire luxembourgeois doit être considéré comme central. Contrairement aux semaines précédentes, le ministère n'a pas livré de chiffres sur la hausse des variants, se contentant de rappeler «qu'un système de séquençage permettant de disposer de résultats représentatifs» est en cours de mise en place. Les prochaines données seront fournies une fois l'outil disponible. La semaine passée, le nombre de cas de variant anglais identifiés avait déjà dépassé la centaine, et celui des cas de variant sud-africain la dizaine.

Une croissance semble inéluctable, d'autant que la situation de la Moselle voisine continue «d'inquiéter» les autorités luxembourgeoises. Considérant les milliers de frontaliers mosellans qui se rendent chaque jour au Grand-Duché, la prévalence importante du virus en Moselle a-t-elle pu avoir un impact sur les résultats constatés dans les eaux usées? C'est possible, même si aucun élément chiffré ne permet de l'établir.

(Thomas Holzer/L'essentiel)

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