FranceFou de rage, Mélenchon quitte le plateau de «BFMTV»
Lors d’une émission sur la réforme des retraites, le leader de La France insoumise n’a pas supporté d’être interrogé sur le cas Adrien Quatennens, député insoumis récemment condamné pour avoir frappé sa femme.
Un vent glacial a soufflé sur le plateau de l’émission «Face à BFM», jeudi soir sur la chaîne d’infos en continu. Jean-Luc Mélenchon était l’invité d’une émission consacrée en grande partie à la réforme des retraites. Parmi les autres sujets abordés, le cas Adrien Quatennens est revenu sur la table. Pour rappel, le député de La France insoumise (LFI), condamné pour violences conjugales, a été hué par une partie des députés, mardi, lorsqu’il a voulu prendre la parole. La chaîne a diffusé cette séquence avant de recueillir la réaction de Jean-Luc Mélenchon.
Une manière de faire qui a mis le leader LFI hors de lui. «Vous auriez pu me prévenir que vous alliez en parler ce soir», a tempêté l’invité. «Foutez-lui la paix, lâchez-nous!» s’est-il emporté. Mélenchon a par ailleurs accusé la chaîne de «prendre un plaisir malsain à voir souffrir un jeune député», évoquant «une jouissance sadique». «Je suis révolté (…) Qu’est-ce que vous attendez? De le tuer? (…) Ce que vous faites est moralement répugnant», a-t-il lancé au journaliste Maxime Switek, qui a tant bien que mal tenté de se défendre.
Une tribune dans Le Monde
«Pour faire du buzz, vous êtes prêts à n’importe quoi», a continué un Mélenchon fou de rage, qui a rappelé qu’Adrien Quatennens avait «vécu un moment horrible, six mois de bashing». «Je regrette de vous avoir fait confiance, vous êtes des gens sans foi ni loi», a-t-il conclu, avant de quitter le plateau. Le retour à l’Assemblée nationale de Quatennens, suspendu par son groupe jusqu’en avril, scandalise la majorité et divise les rangs de la Nupes.
Fin décembre, plus d’un millier de militants insoumis et de la Nupes avait signé une tribune dans Le Monde, pour dénoncer la décision du mouvement de ne l’exclure que temporairement. Et les partisans et détracteurs de Quatennens se sont invectivés sur les réseaux sociaux, divisant profondément La France insoumise. Le député a été condamné pour «violences sans incapacité commises par conjoint», entre octobre et décembre 2021, ainsi que pour «envoi régulier et malveillant de messages» à son épouse, entre août et septembre 2022.