France Télécom: une salariée tente de se suicider à Metz
METZ - En pleine polémique sur la vague de suicides au sein de l’entreprise française, une cadre de 53 ans a avalé lundi matin des barbituriques mais ses jours ne seraient pas en danger.

L'entreprise compte 23 suicides en 18 mois. (AFP)
Cette cadre d'une agence chargée du service client 1014, a été retrouvée inanimée sur le sol par un collègue, lundi entre 11H30 et midi. Les pompiers l'ont emmené à l'hôpital Bon secours de Metz pour un lavage d'estomac.
Elle aurait appris «que sa mission était terminée et qu'elle allait se retrouver en mobilité géographique», a précisé Pierre Dubois (CFDT). La situation professionnelle de cette cadre supérieure semblait très difficile, selon un autre syndicaliste de France Télécom, Frédéric Retourney (CGT), qui n'avait toutefois pas eu confirmation de sa volonté de suicider.
Direction en alerte
Elle était revenue travailler à Metz le 1er septembre 2008 après un séjour dans le Nord-Pas-de-Calais. Mais depuis un an «elle n'avait pas de poste de travail attitré et en tout et pour tout on ne lui a donné que deux ou trois missions de quelques jours à faire en un an», a ajouté M. Retourney. «Le 7 septembre elle a en outre reçu un avis de mutation d'office pour un poste inférieur au sien à Nancy, un avis... rétroactif au 1er septembre, ce qui est du jamais vu», a encore affirmé M. Retourney.
La direction nationale de France Télécom a annoncé, dans une déclaration affirme: «il est en train d'arriver ce que nous redoutions le plus, un effet de contagion. La priorité absolue depuis vendredi est de tout faire pour arrêter cette spirale infernale». Par ailleurs, le Pdg de France Télécom, «Didier Lombard et son équipe viennent de mener une conférence téléphonique avec les 500 top managers français, pour partager avec eux sa grande inquiétude à ce sujet et leur demander d'organiser des rencontres avec leurs équipes pour échanger sur ces événement traumatisants», a-t-elle ajouté.
lessentiel.lu avec AFP