Relancer la «francophonie» – Francophones, donnez vos idées pour le français

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Relancer la «francophonie»Francophones, donnez vos idées pour le français

Le gouvernement français a lancé un site web afin de recueillir les propositions des francophones de par le monde en vue de la conception d'un «grand plan» pour le français.

L'ensemble des idées sera synthétisé et alimentera le plan du 20 mars.

L'ensemble des idées sera synthétisé et alimentera le plan du 20 mars.

Le site Internet «monideepourlefrancais.fr» a été lancé vendredi. Il permettra d'élaborer un «grand plan» pour le français, que le président Emmanuel Macron présentera le 20 mars. Les idées déposées sur la plateforme numérique «ne resteront pas lettres mortes» et viendront «nourrir ce grand plan pour le français et le plurilinguisme dans le monde», a déclaré Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.

«Le compte à rebours est enclenché jusqu'au 20 mars», a ajouté M. Lemoyne, qui compte la francophonie dans son portefeuille. Le président Macron, très présent sur la scène internationale, a récemment fait de la francophonie une «cause nationale», alors que le nombre de locuteurs français devrait quasiment tripler d'ici à 2050, de 274 millions aujourd'hui à 750 millions, grâce à l'explosion démographique en Afrique. «Quand on regarde les chiffres, on peut faire cocorico mais il n'y a aucune automaticité», a averti M. Lemoyne, appelant en particulier à un effort sur la formation et l'apprentissage du français.

«Un nouveau souffle»

«Cette plateforme donne le coup d'envoi d'un nouveau souffle pour la francophonie», a abondé la ministre de la Culture, Françoise Nyssen. «On n'a peut-être pas encore assez fait, ces dernières années», a-t-elle souligné lors du lancement. «Parce que des complexes, parce que des malaises flottaient. Parce que francophonie aurait pu rimer avec colonie. La seule façon de ne pas enfermer la francophonie dans une vision étriquée, c'est de soutenir ce qu'elle est réellement, aujourd'hui: un vecteur de diversité. C'est l'esprit de la plateforme qui est lancé», a-t-elle souligné dans un discours.

Soucieux de se distancer de l'ère coloniale, le président Macron avait déjà, lors d'un discours au Burkina Faso fin novembre, souligné que «la langue française n'est plus uniquement française, mais autant, voire davantage, africaine que française». L'appel à idées est ainsi adressé aux Français, aux étrangers francophones mais également aux non-francophones. Il sera complété par une conférence internationale les 14 et 15 février à Paris, qui réunira personnalités et acteurs de la société civile de différentes nationalités.

L'ensemble sera synthétisé et alimentera le plan du 20 mars. «On n'a jamais autant agi que ces derniers mois pour la francophonie», a ainsi assuré M. Lemoyne, réfutant les critiques sur l'absence d'un ministère français de la Francophonie de plein droit. «C'est un faux débat. Il a existé des ministères de la Francophonie. Pour autant, en a-t-on fait plus?», s'est-il interrogé.

(L'essentiel/AFP)

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