Sommet européenFrans Timmermans écarté, l'accord s'éloigne
Les dirigeants de la droite européenne ont refusé de voir le social-démocrate néerlandais prendre la tête de la Commission, selon des responsables du PPE.

Frans Timmermans briguait la tête de la Commission européenne.
Le Parti populaire européen (PPE droite) a rejeté dimanche l'accord sur la répartition des postes de pouvoir de l'UE proposé au sommet extraordinaire convoqué à Bruxelles, ont affirmé plusieurs responsables du parti. La formation ne veut pas du Néerlandais Frans Timmermans à la tête de la Commission européenne. «Le PPE refuse l'accord qui est proposé. Il est mort. Il n'y aura pas d'accord ce soir», a affirmé dimanche l'un de ces responsables, à l'issue d'une réunion des dirigeants européens membres du PPE, organisée à Bruxelles, avant le sommet.
«Aucun des dirigeants du PPE n'a accepté l'accord qui a été négocié à Osaka», a confirmé le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, membre du PPE. Ce dernier revendique à nouveau la présidence de la Commission européenne et veut y nommer son prétendant, l'Allemand Manfred Weber. «Le nom de Weber est toujours sur la table», a assuré Leo Varadkar. «Le PPE en tant que parti a remporté les élections et doit obtenir la présidence de la Commission européenne», a soutenu son homologue croate Andrej Plenković. «Je ne suis pas certain qu'un accord puisse être conclu ce soir», a déclaré le dirigeant croate.
Le PPE était prêt a renoncer à la présidence de la Commission européenne et a soutenir la candidature du prétendant social-démocrate, le Néerlandais Frans Timmermans, à condition d'obtenir les présidences du Parlement européen et du Conseil européen. Mais les libéraux ont refusé cette répartition lors des discussions en marge du sommet du G20 à Osaka. «L'accord a été détruit», a déploré le responsable du PPE. La proposition rejetée par le PPE prévoyait la désignation de Frans Timmermans à la présidence de la Commission, l'élection du PPE Manfred Weber au Parlement européen, l'attribution du Conseil européen à un Libéral et la désignation d'un PPE pour le poste de chef de la diplomatie européenne.
(L'essentiel/afp)