ThéâtreFrisoni raconte 35 ans de vie luxembourgeoise
LUXEMBOURG - Dans «Putain 35 ans!», Claude Frisoni évoque quelques anecdotes choisies sur sa carrière au Grand-Duché.

«65 000 personnes au Kirchberg, pour le concert des Stones en 95, on n'a jamais revu ça sauf un jour de soldes à Auchan», dit Frisoni.
«Le jour de mon arrivée, j'ai fait deux rencontres déterminantes», raconte Claude Frisoni, directeur de l'abbaye de Neumünster jusqu'au 20 décembre. «J'ai d'abord pris en stop William Lofy (NDLR: artiste luxembourgeois) qui rentrait des USA sans posséder plus rien. Je l'ai retrouvé le midi, c'est là que j'ai rencontré Robert Krieps (ancien ministre socialiste)».
Depuis ce jour, Claude Frisoni a entre autres été à la tête de l'Institut culturel français, a organisé Luxembourg capitale européenne de la culture 1995 et a pris la tête de l'abbaye de Neumünster. Ces 35 années, il les raconte au Théâtre ouvert de Luxembourg, jusqu'au 26 octobre. «J'ai écrit sans faire de recherches. Ce qui monte tout seul de ma mémoire, c'est ce qui est important».
Avec un humour parfois grinçant, Frisoni explique «comment un "hecken Fransous" peut avoir sa chance, être utile et prendre du plaisir dans ce pays. Paradoxalement, c'était une chance de ne pas avoir eu un clan derrière moi, cette neutralité a fait que chacun pouvait être avec moi».
Sur scène, Frisoni veut aussi se souvenir des moments où il a «découvert le côté obscur». Comme quand il a été accusé de blasphème ou menacé de mort pour quelques irrévérences. «Mais c'était marginal!». Le spectacle varie du slam au conte en passant par l'anecdote. Et l'homme n'oublie pas, bien sûr, d'égratigner la procédure en cours depuis des mois pour trouver un patron à l'abbaye. «Je passe une annonce: poste à pourvoir pour le 1er décembre d'une année à déterminer!».
Jérôme Wiss
Dates et réservations: www.tol.lu