Fumer nuit gravement à la santé de vos enfants
C'est aujourd'hui la Journée mondiale contre le cancer. En remettant l'accent sur les enfants, elle déclare, une fois de plus, la guerre au tabac.
«N'enfumez pas mon enfance!», pour éviter les risques de futurs cancers. Tel est le slogan d'alerte lancé par l'Union internationale contre le cancer, cette année. Car, d'après les estimations, environ 700 millions d’enfants, soit presque la moitié de la population mondiale, respirent un air pollué par la fumée. Et parmi les endroits où les enfants sont le plus exposés: la voiture des parents et la maison.
Chez Martine*, mère de deux enfants, 4 ans et de 1 an, il y a deux fumeurs: elle et son mari. Dans la maison à côté, chez ses parents, il y en a quatre. Et, malgré les efforts de chacun, «c'est inévitable! Il y a toujours un moment où un de nous fume à côté des enfants», explique-t-elle.
Pourtant, «pendant la grossesse j'ai su réduire ma consommation journalière, en passant de 20 cigarettes à 5 au grand maximum et puis pendant leur première année de vie on allait tous fumer dehors», explique la maman, regrettant toutefois que les bonnes habitudes et résolutions ne soient pas toujours faciles à tenir.
Car les méfaits de la fumée tant pour elle que pour ses enfants, elle les connaît bien. Le médecin, Internet ou la télé ne cessent de les lui rappeler: «Au Luxembourg, chaque année, 500 à 600 personnes meurent des suites du tabagisme et près de 20 à cause du tabagisme passif» et «chaque année, à peu près 1 000 personnes meurent des suites d’un cancer».
Un rapport réalisé en France en 2007 le souligne: «Dans les causes du cancer, l’ennemi numéro un reste le tabac». Les autorités veulent faire passer le message en mettant aussi en exergue les risques du tabagisme passif. Christine* le répète depuis 1997, lorsqu'un cancer du sein lui a été diagnostiqué et que le médecin lui a dit: «Vous n'avez peut-être jamais pris une bouffée, mais étant donné que votre mari est un gros fumeur et fume beaucoup à la maison, vous et vos enfants l'êtes presque autant que lui».
A. Marques
*Prénoms modifiés.