Gagnée par la paralysie, elle demande un référendum sur l'euthanasie
Elle perd peu à peu la maîtrise de son corps et devient de plus en plus dépendante. A 31 ans, Clara Blanc «n’est pas suicidaire» mais demande le droit de choisir sa mort.
Clara Blanc est atteinte du syndrome d'Ehlers Danlos, une maladie génétique rare qui atteint les tissus conjonctifs, explique le Midi Libre qui a recueilli son témoignage. La jeune femme, qui ne veut pas se suicider, sait comment elle voudra mourir. «Le plus tard possible», a-t-elle dit.
«Douleur généralisée»
La jeune femme a pris cependant position pour l'euthanasie dans un courrier adressé à Nicolas Sarkozy mais aussi à la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. «Il y a selon moi une étape où la vie n'est plus la vie mais une agonie irréversible, écrit-elle. C'est une conception de la dignité et du droit de chaque être à disposer de sa vie et par là-même de sa mort», et de confier que sa maladie doit la conduire à terme «dans un fauteuil roulant puis vers une dépendance totale, le tout dans des douleurs généralisées et intenses».
«Référendum national»
En France, il est impossible de partir dans la dignité légalement, déplore-t-elle, en référence notamment à Chantal Sébire qui, atteinte d'une maladie orpheline, incurable et évolutive, avait demandé, en vain, le droit à une euthanasie active. Et d’appeler, en conclusion de son courrier, à un «référendum national» sur l'euthanasie.
Clara Blanc qui habite Villeneuve-lès-Maguelonne, près de Montpellier, est en contact avec l'association helvétique d'aide au suicide Dignitas. Mais le coût total de l'euthanasie "s'élève à 6 000 euros", déplore-t-elle. Une somme dont elle ne dispose pas. "Cette peur de ne pas avoir le choix a arrêté de me hanter l'esprit".
avec AFP