Tennis – Gilles Muller: «A la fois triste et soulagé d'arrêter»

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TennisGilles Muller: «À la fois triste et soulagé d'arrêter»

Gilles Muller a fini sa carrière sur une défaite en cinq manches face à Lorenzo Sonego, à l'US Open. Le tennisman luxembourgeois confie ses impressions à «L'essentiel».

Gilles Muller a «des projets» en rapport avec le tennis et le Luxembourg.

Gilles Muller a «des projets» en rapport avec le tennis et le Luxembourg.

Editpress/Marcel Nickels

L’essentiel: Vous avez conclu votre carrière sur un gros combat face à Sonego…

Gilles Muller : J’ai fait ce que j’avais envie de faire: tout donner. Profiter de tout ça. À la fin j’avais du mal à profiter car je souffrais beaucoup mais je suis content d’avoir fini avec un match comme ça. J’aurais forcément voulu gagner et avoir une chance de jouer Khachanov au deuxième tour, mais je n’ai pas de regrets.

Vous avez fini ce match très fatigué…

J’ai pris un gros coup de chaleur dès le quatrième set. C’était très dur à la fin et je n’ai plus pu jouer au cinquième. Si ça n’avait pas été mon dernier match je pense que j’aurais abandonné. J’ai essayé de faire avec mais c’était vraiment très dur.

Sur le court avez-vous pensé que ce pourrait être votre dernier match, votre dernière balle ou étiez-vous totalement concentré?

J’ai commencé à y penser en arrivant à New York en me disant que c’était mon dernier voyage en tournoi. Il y a eu beaucoup de dernières fois, ces derniers jours. Mais j’étais très relâché et je ne suis pas sorti de mon match à cause de ça. Après une année où j’ai beaucoup souffert à cause de mon coude, j’ai bien vécu ce match. C’était chouette.

Quel a été votre premier sentiment quand la partie s’est terminée?

J’étais content que ce soit fini et de pouvoir rejoindre les vestiaires où il y avait la clim' (rires). Non, forcément j’étais déçu que cela se finisse contre un joueur un peu moins connu, sur un petit terrain. Mais j’étais préparé. Je savais que mon tennis n’était plus au niveau auquel il était il y a un an. D’un côté j’étais soulagé car j’ai beaucoup souffert cette année. Et d’un autre j'étais triste. Arrêter ce que je fais depuis que j’ai quinze ans n’est pas évident.

Qu’allez-vous faire à l’avenir?

J’ai des projets. Cela fait quelques mois que je me renseigne. Un après-carrière se prépare. Cela se concrétisera dans les deux-trois prochains mois. Mais je vais prendre le temps de me reposer. Mes projets sont liés au sport, au tennis et au Luxembourg, car je pense qu’il y a du potentiel.

Pourquoi avez-vous décidé d’arrêter?

Le départ c’était ma blessure au coude. C’était très frustrant. Je n’étais plus vraiment joueur de tennis. Je passais plus de temps chez les kinés, chez les médecins que sur un terrain ces derniers mois. Arrêter à l’US Open devant ma famille, c’était pour moi le moment parfait. Je l’ai gagné en juniors, j’y ai fait mon premier quart de finale en Grand Chelem (2008), j’y ai battu Roddick (2005). J’ai toujours eu une belle relation avec cette ville et ce tournoi.

Écoutez l'interview de Gilles Muller au micro de «L'essentiel»:

(Recueilli par Nicolas Martin)

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