Etude alarmante – Grosdidier a aidé à financer l'étude sur les OGM

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Étude alarmanteGrosdidier a aidé à financer l'étude sur les OGM

MOSELLE - Le sénateur UMP de la Moselle, opposant de longue date aux OGM, a révélé mercredi avoir contribué au financement de l'étude alarmante tendant à démontrer la toxicité des OGM.

Dénonçant dans un communiqué «la riposte» du «lobby OGM» contre cette étude, François Grosdidier déclare que «la seule vraie question à se poser, c'est pourquoi il n'est pas financé par l’État, pourquoi j'ai dû même affecter ma réserve parlementaire pour cofinancer ces études». Le sénateur a précisé qu'il avait consacré «100 000 euros sur le montant de sa réserve parlementaire» à cette étude, en 2006, alors qu'il était député.

«Le lobby OGM riposte de sa façon habituelle, en mettant en cause l'intégrité de ceux qui les contrarient et n'hésitant pas à leur reprocher leur propres turpitudes» accuse-t-il. Pour lui «le lobby OGM s'est toujours opposé à la mise en place de garanties totales pour prévenir les conflits d'intérêts lors de chaque débat législatif» et il «met sur un pied d'égalité l'intérêt général (santé publique, environnement...) et l'intérêt privé, économique et financier des firmes quand il évoque cette notion».

L'étude a eu un fort retentissement

«Les études menées jusqu'à maintenant pour prétendre à l'innocuité des OGM ont été financées par les firmes elles-mêmes, sur des périodes limitées à 90 jours posées par le législateur sur leur propre demande» ajoute-t-il. Il souligne que «les scientifiques comme le Pr Séralini ont toujours demandé des études plus longues et publiques» mais «en vain». «Si des enseignes de la grande distribution ont financé des études du Pr Séralini, ce n'est pas par parti-pris écologiste, mais parce qu'elles n'avaient aucun autre moyen de garantir sans OGM des produits qu'elles commercialisaient» assure-t-il.

Les résultats de cette étude sur des rats nourris au maïs génétiquement modifié, publiée la semaine dernière, ont eu un fort retentissement. L'étude, qui a coûté plus de 3 millions d'euros, a été financée notamment par les fondations Ceres et la Fondation Charles Leopold Meyer. Auchan et Carrefour l'ont également aidée. Les fonds ont été gérés par le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen), «indépendant des compagnies de biotechnologies» et dont M. Séralini préside le conseil scientifique. Ces travaux d'une longueur inédite (deux ans) affirment que les rats nourris avec du maïs NK 603 de Monsanto (et pour certains avec de l'eau comprenant de l'herbicide Roundup auquel ce maïs transgénique résiste) développent beaucoup plus de tumeurs cancéreuses.

(L'essentiel Online/AFP)

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