Alerte au Luxembourg – Hausse du chantage sexuel visant les enfants

Mercredi, Europol et la police grand-ducale ont émis une alerte face au chantage visant les enfants sur Internet. Via la «sextortion» ou «le chantage par webcam», les malfaiteurs veulent forcer des mineurs à poster des photos ou des vidéos avec un contenu à caractère sexuel ou leur soutirer de l'argent. «On n'accorde pas suffisamment d'attention à ce type de délit, bien que le nombre de cas ait littéralement explosé ces dernières années», souligne Europol, ajoutant que «les victimes ont souvent honte d'en parler».

Les enfants sont victimes dès l'âge de sept ans. La plupart du temps, les malfaiteurs réclament des photos et des vidéos après avoir épié leurs victimes en ligne. Ils les forcent également à enregistrer leurs amis ou frères et sœurs. Une rencontre physique liée au chantage est même parfois proposée.

Au Luxembourg, le problème serait donc en nette progression, du fait des réseaux sociaux, indique une porte-parole de la police grand-ducale: «Ils essaient de gagner la confiance de leurs victimes en les invitant sur des vidéo-chats, où ils demandent aux enfants de se dévêtir. Ensuite, ils les font chanter en se servant des photos et leur réclament de l'argent». Une autre combine consiste à prétexter une situation d'urgence: «Après une première prise de contact, ils prétendent manquer d'argent pour faire venir un membre de leur famille au Luxembourg et profitent de la crédulité de leur victime», selon la police.

Il ne faut pas négliger les répercussions psychiques de ce type de délit. D'après Europol, «on a relevé des cas d'automutilation, voire de suicide chez les victimes». En réaction à ce phénomène inquiétant, les autorités judiciaires européennes se sont rassemblées pour lancer la campagne #SayNo.

(sw/L'essentiel)