Syrie – Hollande n’exclut pas des frappes avant mercredi

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Le refus de la Grande-Bretagne d'intervenir en Syrie ne change rien à la position de la France qui souhaite une action «proportionnée et ferme» contre Damas, a déclaré vendredi le président français.

«Chaque pays est souverain pour participer ou non à une opération. Cela vaut pour le Royaume-Uni comme pour la France», a indiqué M. Hollande, interrogé par Le Monde, sur la possibilité d'agir en Syrie sans Londres. «J'aurai ce vendredi un échange approfondi avec Barack Obama», a-t-il ajouté au lendemain du refus des députés britanniques d'une intervention militaire en Syrie. «La France veut une action proportionnée et ferme contre le régime de Damas», a insisté le président, martelant que «toutes les options sont sur la table».

M. Hollande, désormais principal allié des États-Unis après le désengagement britannique, a exclu toute intervention avant le départ des inspecteurs de l'ONU qui enquêtent en Syrie sur les attaques présumées à l'arme chimique. Ces derniers doivent quitter le pays samedi et faire immédiatement un premier compte-rendu oral au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Interrogé sur le but de l'intervention, M. Hollande a affirmé ne pas être «favorable à une intervention internationale qui viserait à "libérer" la Syrie ou à renverser le dictateur». «Mais j'estime qu'un coup d'arrêt doit être porté à un régime qui commet l'irréparable sur sa population», a ajouté M. Hollande.

Le président n'exclut pas par ailleurs des frappes aériennes avant mercredi, date de la réunion du Parlement français pour un débat sans vote sur la Syrie. «Un faisceau d'indices (pointe) dans le sens de la responsabilité du régime de Damas» après la mort de centaines de personnes, le 21 août, dans la banlieue de la capitale syrienne dans des attaques à l'arme chimique, selon lui.

(L'essentiel Online/AFP)

Berlin ne participera pas à une intervention militaire en Syrie

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a exclu une participation allemande à une intervention militaire en Syrie, dans un entretien à la presse, dont des extraits ont été diffusés vendredi. «On ne nous a pas demandé» une telle participation et «nous ne l'envisageons pas», a-t-il déclaré au quotidien régional allemand Neue Osnabrücker Zeitung, dans une interview à paraître samedi. Le gouvernement allemand avait cependant signifié dès lundi qu'il approuverait une réaction internationale à l'encontre du régime de Bachar el-Assad. Ce qui a été confirmé à plusieurs reprises cette semaine par Mme Merkel. Mais le doute planait sur une éventuelle participation allemande, même a minima.

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