Peine en Arabie SaouditeIl écope de 5 ans pour avoir parlé de sexe à la télé
Une cour d'appel saoudienne a confirmé la condamnation d'un Saoudien à cinq ans de prison et 1 000 coups de fouet pour s'être vanté de sa vie sexuelle à la télévision.
La cour d'appel de Jeddah a confirmé le jugement de première instance prononcé le 7 octobre contre Mazen Abdoul Jawad, a précisé le quotidien Okaz. Le prévenu avait été reconnu coupable de comportement immoral au regard de la charia (loi islamique) en vigueur en Arabie Saoudite, pour s'être vanté de ses conquêtes féminines et de ses relations sexuelles, lors d'un talk-show en juillet de la chaîne satellitaire LBC, basée au Liban.
Mazen Abdoul Jawad, qui avait suscité la colère des milieux conservateurs, avait été condamné à cinq ans de prison et 1 000 coups de fouet. Trois de ses amis qui étaient passés dans l'émission avaient été condamnés à deux ans de prison et 300 coups de fouet chacun. Le roi Abdallah est intervenu en revanche pour que deux journalistes femmes ainsi qu'un cameraman de LBC soient renvoyés devant une commission du ministère de l'Information et que les poursuites pénales à leur encontre soient abandonnées.
Le souverain a en particulier demandé à la justice de renoncer à flageller une journaliste saoudienne condamnée à 60 coups de fouet dans cette affaire. L'avocat de Mazen Abdoul Jawad, Me Souleimane al-Jimaie, avait plaidé les vices de procédure. Il avait également estimé que son client était victime d'un traitement discriminatoire: "Comment les parties prenantes d'une même affaire peuvent-elles être traitées par des instances différentes", avait-il dit.
lessentiel.lu avec AFP
Les autorités saoudiennes avaient annoncé en août avoir fermé les bureaux de la LBC à Jeddah (ouest) après le talk-show. L'affaire a donné lieu à des critiques contre le prince Al-Walid ben Talal, un milliardaire saoudien, qui détient plus de la majorité des actions à la LBC.