Troisième victime«Il est tombé avec son fils dans les bras»
Kamal, un père de famille afghan, avait fui son pays pour trouver la paix en France. Il est la troisième victime de la fusillade de Strasbourg. Son cousin témoigne.

La fusillade de Strasbourg a fait une troisième victime. Selon «Paris Match», un ressortissant afghan répondant au prénom de Kamal a perdu la vie. BFM TV rapportait jeudi matin que l'homme était en état de mort cérébrale après avoir reçu une balle dans la tête. Sur Facebook, la mosquée Eyyup Sultan de Strasbourg, qu'il fréquentait, annonçait déjà son décès mercredi.
Père de famille, Kamal travaillait dans un garage strasbourgeois. Mardi, il avait prévenu ses collègues qu'il partirait un peu plus tôt pour profiter d'une soirée au marché de Noël avec sa femme et ses trois enfants. C'est lors de ce qui devait être un moment féerique en famille que l'horreur a frappé ce grand et costaud gaillard, toujours souriant: «Un homme l'a interpellé par-derrière, en lui disant «Hé Monsieur!». Il s'est retourné et là, il s'est pris la balle. Il est tombé alors qu'il avait son fils dans les bras», témoigne pour BFM TV Sébastien, le cousin de la victime.
Effondré, le jeune homme souligne la triste ironie de l'histoire de son proche, venu en France chercher la paix et la tranquillité: «Il a fui un pays en guerre pour éviter les balles et au final, il tombe avec une balle», explique-t-il, bouleversé. À l'hôpital, des proches en larmes rendent hommage à Kamal: «C'est une personne qui était aimée, une très bonne personne», confie Massy, son voisin, à Europe 1.
Sébastien, lui, ne peut cacher son dégoût en évoquant l'assaillant, un jeune homme de 29 ans connu de la police pour sa radicalisation. «Je ne sais pas de quoi il se revendique. Mais surtout, qu'il n'utilise pas les mots «musulman» ou «islam», parce que ce n'est pas ça. Il n'y a pas ça, chez nous», souffle-t-il.
(L'essentiel/joc)