Au Luxembourg«Il existe un flou sur l'encadrement des mineurs»
LUXEMBOURG - Dans son rapport 2020, le défenseur des droits de l'enfant, René Schlechter, fait le bilan pour celui qui va lui succéder. Et met en avant les défis pour l'avenir.

L'OKaJu (Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher) René Schlechter prend sa retraite à la fin de l'année.
«Quand un divorce est long et compliqué, ce sont en général les enfants qui souffrent. La nouvelle loi sur le divorce et la création du juge aux affaires familiales a été un accomplissement majeur de ces dernières années pour les enfants», relate René Schlechter, l'OKaJu (Ombudsman fir Kanner a Jugendlecher), à savoir le défenseur des droits de l'enfant.
Le rapport 2020 que l'OKaJu présentait ce jeudi matin est un peu spécial. Il fait le bilan des huit années de mandat de René Schlechter, qui prend sa retraite à la fin de l'année. Un nouvel OKaJu doit être désigné en décembre par la Chambre des députés. C'est aussi le premier rapport depuis le 1er avril 2020 où l'ORK (Ombudscomité fir d'Rechter vum Kand) est devenu l'OKaJu, avec des compétences élargies. En outre, le texte fait la rétrospective des 18 ans de l'existence d'un défenseur des droits de l'enfant, qui atteint donc sa majorité.
En huit ans de mandat, René Schlechter a également vu des changements sociétaux. «La possibilité donnée aux mineurs transgenres de modifier à l'état civil la mention de sexe et de nom a été une avancée répondant à cette évolution», souligne René Schlechter. Mais de grands défis attendent encore son successeur. «La loi sur la Protection de la jeunesse est en chantier depuis des années. Il existe un flou sur la manière dont on encadre les mineurs. Un jeune peut se retrouver placé pour un simple délit qu'il a commis à quatorze ans», illustre-t-il. D'autres efforts ne devront pas être relâchés. «Il y a encore du travail sur l'encadrement psychiatrique des jeunes, et sur celui des réfugiés mineurs non accompagnés», conclut René Schlechter.
(Séverine Goffin/L'essentiel)