Réactions au Luxembourg«Il met un terme au règne d'un président-roi»
LUXEMBOURG – Le résultat de l'élection présidentielle a été suivi de près par la politique luxembourgeoise. «L’essentiel Online» présente les premières réactions à chaud.
De gauche à droite: Claude Meisch (DP), Marc Spautz (CSV) et Alex Bodry (LSAP).
Marc Spautz, président du groupe CSV à la Chambre:
«Il faut d’abord féliciter le nouveau président François Hollande. Mais cette élection n’était pas un vote en faveur du socialisme, les Français ont d’abord voté contre Nicolas Sarkozy. La question est maintenant de voir si l’UMP va résister à cette défaite ou imploser. Les législatives seront très intéressantes dans ce contexte et il faudra surveiller de près le score de Marine Le Pen. L’axe Paris-Berlin va certainement changer d’orientation, reste à voir la direction qu’il va prendre».
Alex Bodry, président du LSAP :
«Je suis heureux. C’est assez extraordinaire, ce n'était pas gagné d’avance. C’est un grand moment pour le socialisme et la démocratie sociale en Europe. J’espère que le nouveau président saura prendre les premières bonnes décisions. Il faut maintenant lui souhaiter une majorité parlementaire. J’espère que l’Union européenne ne se résumera plus maintenant au seul couple franco-allemand. Nous avons besoin du moteur franco-allemand, mais j’espère qu’il y aura un changement politique opéré par la France dans le respect des petits pays».
Lucien Lux, président du groupe LSAP à la Chambre:
«Je suis très heureux. Cela me rappelle un certain 10 mai 1981 (NDLR: victoire de François Mitterrand à l'élection française), cela nous rajeunit de beaucoup».
Claude Meisch, président du DP:
«Ceci n’est pas une surprise, cela confirme les sondages des derniers jours et l’opinion des Français qui ont plutôt voté contre Sarkozy que pour le socialisme. Les citoyens voulaient avant tout le changement. Cela aura également des répercussions sur la politique européenne, je pense que cette nouvelle impulsion sera positive. Pour l’instant on a beaucoup misé sur l’austérité et l’économie de budget, ce qui est très dangereux comme nous le voyons avec l’exemple grec».
François Bausch, président du groupe déi gréng à la Chambre:
«Je suis très heureux. Cela met un terme à un président qui a géré la France comme un roi et qui n’avait plus à rien à voir avec le terrain. Je me réjouis également pour l’Europe, car l’axe actuel Paris-Berlin va être brisé. Je pense que «Merkozy» était uniquement axé sur l’austérité, ce couple franco-allemand n’a rien fait pour relancer l’économie et combattre le chômage et la précarité. Il faut maintenant espérer que cette histoire se poursuive pour les législatives pour qu’un réel changement de gouvernement puisse avoir lieu».
Claude Turmes, député européen déi gréng sur son compte Facebook
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(cm / L'essentiel Online)