Festival de BDIl n'y a pas d'âge pour aller à la chasse aux trésors
CONTERN – Collectionneurs et chineurs s’en donnent à cœur joie au festival de la bande dessinée qui a démarré samedi dans les rues de Contern.

Au micro, le speaker fournit les recommandations d’usage: «Pensez à boire et à vous protéger du soleil». C’est presque superflu. Car l’amateur de bande dessiné est d’une nature organisée et prévoyante. Casquettes, ombrelles et bouteilles d’eau sont de sortie donc. On a aussi pensé aux sacs à dos, aux sacs de supermarché, voire aux caddies et autres valises de voyage afin de transporter sans effort les trouvailles dégotées parmi la centaine de stands qui ont colonisé les ruelles de Contern dès samedi matin.
Robert, justement, tracte un lourd sac plastique aux couleurs d’une célèbre enseigne discount dont il extrait ses premiers achats de la journée. «Je me suis fixé un budget limite de 250 euros», rapporte-t-il. Une somme à répartir en deux puisque Robert est accompagné de son fils de huit ans, Mathieu, amateur de BD comme son père. «Je lui cherche des albums en allemand. Pour moi, c’est en français. J’aime plus particulièrement le genre fantastique. Je suis sensible à la qualité du dessin. J’attends d’une BD qu’elle me transporte dans un autre univers. Qu’elle m’apporte encore plus qu’un film de cinéma. Dans la BD, tout est possible.»
«Il n’y a pas le même plaisir de la découverte…»
Main dans la main, Thibaut et Morgan ne disent pas autre chose. Le festival, ils l’avaient coché au calendrier. En parcourant la liste des auteurs invités, ils ont découvert parmi la soixantaine de noms celui de l’auteur de leur enfance, Luguy, qui a signé la série « Percevan ». Soit une quinzaine de tomes que les deux amoureux lisaient chacun dans son côté dans leurs tendres années. «On n’a pas la collection complète alors on cherche les exemplaires manquants. Pour ensuite se les faire dédicacer», raconte Thibaut.
En parlant de collection, Yannick donne des chiffres qui collent le tournis. «Je ne sais pas combien j’ai de BD. 700, peut-être 800. Il y en a une partie chez mes parents, une autre chez moi», sourit avec gourmandise ce Français établi en Allemagne, venu tout exprès à Contern dans l’espoir de mettre la main sur une rareté. «Ma liste est prête, dit-il en tirant de sa poche une feuille de papier sur laquelle sont listés les titres des albums à trouver en priorité. Je prospecte beaucoup sur Internet, mais il faut compter les frais de port. Et puis, surtout, il n’y a pas le même plaisir de la découverte…»
Pierre Théobald
Infos pratiques
Le festival se déroule samedi et dimanche de 10 h à 19 h. L’entrée est de trois euros.