Etats-UnisIl s’absente 25 minutes, sa femme étrangle leurs trois enfants
Atteinte de psychose post-partum, une trentenaire a tué ses deux aînés et tenté d’en faire de même avec son bébé, avant d’attenter à sa propre vie. Son mari s’était éclipsé pour acheter à manger.
Lindsay Clancy suivait un traitement intensif contre la dépression post-partum.
La ville de Duxbury est sous le choc après la mort de deux jeunes enfants survenue mardi. En rentrant chez lui ce soir-là, Patrick Clancy a trouvé sa femme Lindsay en état de choc devant la maison. L’Américaine de 32 ans venait de sauter du deuxième étage. Alertés, les secouristes ont fait deux terribles découvertes à l’intérieur du logement: Cora, 5 ans, et Dawson, 3 ans, gisaient inanimés. Emmenés d’urgence à l’hôpital, les deux enfants n’ont pas survécu. Leur petit frère de 8 mois a été retrouvé inconscient et se trouve actuellement entre la vie et la mort.
Cora et Dawson n’ont pas survécu, leur petit frère est entre la vie et la mort.
D’après les premiers éléments de l’enquête, Lindsay a étranglé ses deux aînés avant de s’en prendre à son bébé. Elle a ensuite tenté de mettre fin à ses jours. La trentenaire a été hospitalisée sous surveillance policière. Elle sera mise en examen pour meurtre et incarcérée dès qu’elle sera jugée physiquement apte. Les enquêteurs cherchent désormais à confirmer l’hypothèse selon laquelle la mère de famille souffrait de psychose post-partum, un trouble grave pouvant provoquer des hallucinations et/ou un état délirant.
Infirmière de métier, Lindsay était en congé de son poste à l’hôpital général du Massachusetts. En juillet dernier, la trentenaire s’était confiée sur sa lutte contre la dépression post-partum sur Facebook. Selon des amis de la famille, Patrick s’était mis à travailler depuis la maison afin d’être davantage présent pour son épouse, rapporte le Daily Mail. Lindsay, elle, se rendait cinq jours pas semaine dans une clinique, où elle suivait un traitement intensif contre la dépression post-partum. Mardi soir, le père de famille s’était absenté 25 minutes pour aller chercher à manger.
Lors d’une veillée organisée jeudi soir à Duxbury, les habitants avaient du mal à mettre des mots sur cette tragédie. «Je ne sais pas quoi penser. Elle était malade, mais je suis sûr qu’il l’aimait plus que tout. Il a perdu ses enfants et sa femme, alors je me sens juste triste», a confié Shaylee Alberghini à CBS News. «Pour nous, c’est inimaginable. Mais les secouristes qui assistent à cela doivent vivre avec ça pour le reste de leurs jours», a réagi pour sa part Debbie Heath. Son fils, pompier, était l’un des premiers arrivés sur place mardi soir.