BelgiqueIls imitent les jeux violents de «Squid Game» à l’école
En Belgique, des écoliers s'inspirent de la série de Netflix pour se livrer à une version violente du jeu «1, 2, 3» soleil dans la cour de récréation.

Dans la cour, les perdants de «1,2,3 soleil» sont roués de coups. (Image d’illustration)
La série coréenne «Squid Game» fait un véritable carton sur Netflix depuis sa sortie le 17 septembre. L’intrigue met en scène 456 joueurs endettés jusqu’au cou qui acceptent de jouer à des jeux pour enfants pour gagner de l’argent. Sauf que les perdants y laissent la vie. Une fin ultraviolente qui a visiblement donné de bien mauvaises idées à certains dans la vraie vie. Les écoles communales d’Erquelinnes, en Belgique, ont lancé cette semaine un avertissement à l’attention des parents d’élèves.
«Chers parents, vous avez sûrement entendu parler de cette série Squid Game. Dans cette série, des personnages sont amenés à jouer à des jeux d’enfants et s’ils perdent, ils sont éliminés… on les exécute! Cette série est interdite aux moins de 16 ans pour ses scènes de violence!» alarment-elles sur leur page Facebook. Les élèves se sont inspirés de l’épreuve de «1,2,3 soleil» et le perdant se fait rouer de coups s’il ne reste pas immobile.
Sensibiliser les élèves
«Nous sommes très vigilants pour que ce jeu malsain et dangereux soit stoppé! Nous comptons sur votre soutien et votre collaboration pour sensibiliser vos enfants aux conséquences que cela peut engendrer (…) Des sanctions seront prises vis-à-vis des enfants qui continueront ce jeu», ajoutent les écoles à l’attention des parents. À la suite de ces événements, un rassemblement a été organisé entre élèves et professeurs afin de sensibiliser les jeunes à comportements violents.
«On a dû tout de suite agir, explique Maélys Lequeux, enseignante en primaire, à la RTBF. On a réuni les enfants, on a discuté. On leur a expliqué que c’était dangereux, que ça ne devait pas se reproduire dans une cour de récré ni même à la maison (…) Ils se sont remis en question. J’ai vu chez certains des remords. Je pense que maintenant, ils ont compris». La série est en effet interdite aux moins de 16 ans mais sans contrôle parental, y avoir accès est très facile, même pour un enfant de 11 ou 12 ans: dans la classe interrogée par la RTBF, la majorité des jeunes admettent avoir regardé la série qui est pourtant réservée à un public averti.
(L'essentiel/lom)