Précédents en EuropeIls ont aussi joué avec le feu et ont perdu
L'échec de Theresa May, qui perd la majorité absolue au Parlement à l'issue de législatives anticipées, rappelle d'autres paris électoraux ratés, en France et en Allemagne.
le pr�sident Jacques Chirac (D) s'entretient avec le Premier ministre Lionel Jospin, le 05 f�vrier 2002 au ch�teau de Vincennes, � l'issue de la c�r�monie du 150e anniversaire de la cr�ation de la m�daille militaire.
French President Jacques Chirac (R) and Prime Minister Lionel Jospin attend a ceremony for the Military Medal's 150th creation anniversary 05 February 2002, in Vincennes near Paris. Chirac has lost his lead in the race for the presidential elections and is now at level pegging with Socialist Jospin, according to a poll published Tuesday / AFP PHOTO / AFP POOL / PATRICK KOVARIK
En mars 1997, le président Jacques Chirac, qui n'avait pas dissous l'Assemblée nationale à son arrivée au pouvoir en 1995, est pressé par plusieurs voix à droite de le faire de façon anticipée, sans attendre l'échéance de mars 1998. Le 21 avril, le chef de l'État annonce qu'il dissout l'Assemblée nationale «dès maintenant», car la France, notamment face aux échéances européennes, «a besoin d'un nouvel élan» qui «ne peut être donné que par l'adhésion, clairement exprimée, du peuple français».
Mal lui en prend. La gauche, qui se lance dans la campagne autour du nouveau concept de «gauche plurielle» regroupant Parti socialiste et Parti communiste, radicaux de gauche, Verts et Mouvement des citoyens, obtient une majorité de 319 sièges (dont 241 socialistes) sur 577. Lionel Jospin est nommé Premier ministre par Jacques Chirac. Commence alors une cohabitation de cinq années, la plus longue de la Ve République en vigueur depuis 1958.
Désaveu pour Schröder
En juillet 2005, le chancelier social-démocrate (SPD) Gerhard Schröder, demande aux députés de son propre camp de ne pas lui accorder leur confiance lors d'un vote au Parlement, afin de provoquer la dissolution du Bundestag et de provoquer des législatives anticipées un an avant terme. Il met en avant la nécessité de puiser une nouvelle légitimité pour poursuivre ses réformes de l'État-providence qui, malgré leur impopularité, commencent, selon lui, à porter leurs fruits.
En berne dans les sondages, le SPD vient de subir une défaite cuisante aux régionales dans son fief de Rhénanie du Nord-Westphalie face aux conservateurs de la CDU/CSU, mais Gerhard Schröder fait le pari d'une reconduction de son gouvernement au pouvoir depuis 1998.
En septembre, la CDU/CSU arrive légèrement en tête des législatives, mais aucun camp n'obtient la majorité absolue. Le SPD, la CDU et la CSU s'allient pour former un gouvernement de grande coalition et Gerhard Schröder est contraint de s'effacer au profit d'Angela Merkel, qui devient la première chancelière de l'Allemagne.
(L'essentiel/AFP)