Innovation et businessIls ont eu six minutes pour convaincre
LUXEMBOURG - Seize start-up ont dû vanter leur projet mardi, dans le
but de le faire décoller.

L’air du temps flottait, mardi, sur la «deuxième journée internationale de pitching». E-commerce, partage de musique, de vidéos, de voitures, énergies renouvelables… Seize start-up, dont la moitié luxembourgeoises, étaient réunies dans l’auditorium de BGL BNP Paribas au centre de la capitale, pour le deuxième «international pitching day». Les créateurs d’entreprises avaient six minutes pour présenter leur projet et séduire d’éventuels investisseurs ou entrepreneurs à s’engager à leurs côtés.
«L’objectif est d’abord de montrer que notre service existe au Luxembourg et se faire des contacts», témoigne Alex Panican, conseiller commercial de malin shopper. Créée en janvier dernier, la start-up hébergée au Technoport propose une plateforme en ligne qui compile des promos de magasins au niveau local. «Pour l’instant, les commerçants peuvent essayer le site gratuitement. Avant que cela paie, il faut créer un effet de réseau», développe Alex Panican, qui se donne jusqu’à la fin de l’année pour lever 150 000 euros.
Volonté de créer de l'émulation
«Les start-up vont rencontrer différents investisseurs, avec différentes demandes - telle somme, sur telle période, etc. Ce sont des négociations et c’est aussi à elles de voir dans quelles mesures elles veulent diluer leur capital», observe Karin Schintgen, directrice de lux future lab, initiative de BGL BNP Paribas, qui organisait l’événement. Elle accueillait pour l’occasion le Camping, un important incubateur parisien, dans sa tournée européenne.
L’intérêt reste de créer une émulation favorable à la croissance de ces jeunes pousses. C’est ce qu’a trouvé au Luxembourg le Suédois Mickaël Daun, cofondateur de Wellevue, un «outil social pour changer (positivement) le comportement des gens». «C’est plus efficace de se rencontrer, de travailler ensemble qu’entrer en concurrence, même si on court tous après les mêmes investisseurs», souligne l’entrepreneur.
(Mathieu Vacon/L'essentiel)