Fusillade en CalifornieIls ont laissé leur bébé pour tuer 14 personnes
Le couple auteur de la tuerie de San Bernardino avait confié sa fille de 6 mois à sa grand-mère, prétextant un rendez-vous médical.
Qu'est-ce qui a motivé un couple lourdement armé à tuer mercredi au moins 14 personnes réunies pour un repas de fin d'année à San Bernardino, en Californie? Les derniers développements de la fusillade, la pire aux États-Unis depuis trois ans, font état de quatorze personnes tuées et 17 blessées, dont deux gravement.
Les assaillants ont ouvert le feu dans une salle de conférence d'un centre de soins pour handicapés de San Bernardino, qui avait été louée pour un repas de fin d'année à des personnels de santé du comté de San Bernardino. Cette fusillade diffère d'autres drames similaires, du fait qu'elle a été perpétrée par plusieurs personnes, et non pas, comme c'est majoritairement le cas, par un homme solitaire.
Un rendez-vous médical comme prétexte
En effet, les auteurs de l'attaque sont cette fois-ci un homme et une femme mariés. Il s'agit de Syed Farook, un Américain de 28 ans, employé du service de santé de la ville et fervent musulman, selon son père. Il était accompagné d'une jeune femme de 27 ans, Tashfeen Malik, dont la nationalité n'est pas connue. Les deux sont morts, les armes à la main, lors d'une fusillade nourrie avec la police. Vêtus de tenues paramilitaires, armés de fusils d'assaut et d'armes de poing, les tueurs étaient «déterminés», «comme s'ils étaient en mission», rapporte la police.
Farook et Malik sont les parents d'une petite fille de six mois qu'ils avaient confiée à la mère de Syed Farook en début de journée. Selon un beau-frère de Farook, le couple avait prétexté un rendez-vous médical.
(L'essentiel/nxp/afp)
Piste terroriste possible
Barack Obama a déclaré jeudi que les motivations des auteurs de la sanglante fusillade perpétrée la veille à San Bernardino étaient encore inconnues, jugeant que la piste terroriste était «possible». «À ce stade, nous ne savons pas pourquoi cet événement terrible s'est produit», a déclaré M. Obama depuis le Bureau ovale en présence de son Conseil de sécurité nationale. «Il est possible que ce soit lié au terrorisme mais nous ne savons pas. Il est aussi possible que ce soit lié au lieu de de travail», a-t-il poursuivi.