En FranceIls préparent le Mondial-2019 de... tonte
Les «24 heures de la tonte» se sont déroulés vendredi et samedi en France, un peu plus d'un an avant les championnats du monde de la discipline. 2 500 brebis étaient mobilisées.

Competitor Jalle Resneaud shears a sheep on June 9, 2018 during the 24 hours sheep shearing contest in Coulonges, western France.
Over the course of the 24-hour contest more than 2500 sheep are shorn by two teams of three shearers with an average of one sheep per miniute. / AFP PHOTO / GEORGES GOBET
Quelque 2 500 brebis tondues en continu, six tonnes de toison produites: les meilleurs tondeurs de mouton de France ont organisé vendredi et samedi à Coulonges (Vienne) les «24 heures de la tonte», un avant-goût du Mondial de la discipline, qui pour la première fois aura lieu en France en juillet 2019. Depuis vendredi 18h jusqu'à samedi même heure, deux équipes de trois tondeurs chacune, avec une femme dans chaque équipe, se sont relayées toutes les deux heures, pour rafraîchir la coupe des ovins, établissant ce qui est de facto un record de France.
Et pour cause: c'est la première fois que ce type d'événement était organisé dans le pays. Ce marathon de la tonte, a expliqué Christophe Riffaud, président de l'Association pour le Mondial de tonte de moutons (AMTM), était destiné à éveiller l'engouement pour cette discipline, à un an exactement des championnats du monde qui auront lieu au Dorat, un village de 1 900 habitants en Haute-Vienne, du 1er au 7 juillet 2019. Plus de 30 000 personnes y sont attendues, selon l'AMTM.
Sans blesser l'animal
Ce Mondial verra s'affronter une quarantaine de nations. Dont celles qui trustent habituellement les honneurs: Nouvelle-Zélande, Australie, Irlande, Écosse, Afrique du Sud... Trois épreuves distinctes seront au programme: tonte ciseaux, tonte mécanique, tri et ramassage de laine. Si 2 500 brebis ont perdu 6 tonnes de toison samedi à Coulonges, c'est plus du double qui seront tondues lors du Mondial. En tonte de mouton, les compétiteurs sont jugés sur leur rapidité (une brebis peut-être tondue en moins d'une minute) mais, aussi, sur la qualité de tonte. Le but de la tonte mécanique, précisé M. Riffaud, qui est champion de France, est «de récolter la toison de la laine d'un seul morceau».
Et évidemment sans blesser l'animal. «Si on trouve des brebis soit avec une blessure dans la chair, soit d'autres blessures graves, elles sont "rejetées"», a expliqué Klaus Kiefer, juge-arbitre présent à la répétition générale de ce week-end à Coulonges. La France compte environ 200 tondeurs professionnels, dont 10% de femmes, pour un cheptel total de près de 7 millions de brebis.
(L'essentiel/afp)