Santé mentale au LuxembourgIls sont les premiers jeunes secouristes d'Europe
LUXEMBOURG – Comment agiriez-vous face à un jeune en difficulté psychologique? Les élèves de 4e générale du lycée des Arts et Métiers sont désormais capables de réagir.
- par
- Marine Meunier
Les 4e générale du lycée des Arts et Métiers ont bénéficié d'un cours bien différents des la semaine dernière. Il s'agit du programme «Premiers secours en santé mentale teen», une initiative de la Ligue luxembourgeoise d'hygiène mentale.
«Ca nous arrive souvent de ne pas savoir quoi répondre quand quelqu'un qui va mal vient vers vous. Ces heures de cours nous permettent d'avoir les clés pour bien réagir», confie Lilly-Rose, 17 ans (à g.)
Pendant cette semaine, une exposition promouvant la santé mentale a été mise en place dans la salle des fêtes du lycée.
«C'est la toute première fois que ce programme est offert et donné en Europe», dit fièrement David Reinartz, directeur adjoint du lycée des Arts et Métiers. Les 4e générales ont bénéficié d'un cours bien différent des autres la semaine dernière. Il s'agit du programme «Premiers secours en santé mentale teen», une initiative de la Ligue luxembourgeoise d'hygiène mentale.
Durant plusieurs heures de cours, les adolescents ont assimilé plusieurs gestes à avoir face à un de leurs camarades en détresse psychologique. «On leur a appris d'abord à reconnaître les signes de dépression, nous explique Elisabeth Seimetz, psychothérapeute de la Ligue, favoriser les discussions et écouter l'autre, avant de se référer ensuite à un adulte».
«Avoir les clés pour bien réagir»
Après le visionnage de plusieurs vidéos sur le sujet, les élèves ont été mis en situation, à travers des jeux de rôle. «Marco* se fait harceler par ses camarades de football, nous présente Lilly-Rose, 17 ans, une des élèves participantes. On devait réfléchir à l'aide dont il avait besoin pour aller mieux et retourner à ses entraînements».
Pour la jeune lycéenne, ce cursus s'est avéré primordial. «Ça nous arrive souvent de ne pas savoir quoi répondre quand quelqu'un qui va mal vient vers vous. Ces heures de cours nous permettent d'avoir les clés pour bien réagir», confie la jeune fille. «Et les ateliers renforcent leur confiance aussi, ajoute Elisabeth Seimetz. Les jeunes ont envie d'aider les autres». Les cours ne durant qu'une semaine, les classes de 4e générale ont reçu un diplôme, jeudi, lors d'une cérémonie avec la présence de Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse.