«Ils tirent à l’aveugle»
Des garde-frontières se sont mutinés mercredi au Bangladesh. Des tirs nourris ont été entendus dans la capitale Dacca jeudi matin. Le mouvement s'est étendu, selon la police.
Selon la presse locale, ils réclament une hausse de leurs soldes, des subventions pour leurs repas et davantage de congés. Des chefs de la police dans six districts frontaliers du pays ont indiqué que des garde-frontières dans leur région respective s'étaient joints au soulèvement qui a débuté mercredi à Dacca. "Ils tirent à l’aveugle", a dit un responsable policier du district de Moulivibazar, au nord-est du pays.
Plusieurs chaînes de télévision indépendantes ont affirmé que le mouvement de rébellion s'était propagé dans 12 districts frontaliers, soit un quart des secteurs où les unités des Bangladesh Rifles (BDR) sont stationnées.
La crise semblait en voie de règlement
La mort de cinq personnes, dont deux officiers, a été confirmée. Mais la mutinerie a peut-être fait cinquante morts parmi des officiers retenus en otages par les rebelles, selon le vice-ministre de la Justice, Kamrul Islam, qui a pénétré dans l'enceinte de l'unité des BDR, à Dacca.
Les mutins avaient pourtant commencé à déposer les armes, mercredi soir. Et la crise semblait en effet en voie de règlement au lendemain d'une offre d'amnistie générale pour les mutins émanant du gouvernement de Sheikh Hasina.
lessentiel.lu avec AFP
Le Bangladesh est un pays qui a été le théâtre de nombreux putschs depuis sa sécession du Pakistan en 1971. En ce qui concerne la récente mutinerie, des sources gouvernementales ont néanmoins réfuté une tentative de coup d'État.