Le quatrième index en moins d’un an et demi, comment l'expliquer?

Pour la troisième fois de l’année, après février et avril, une tranche indiciaire surviendra en septembre, a indiqué le Statec, mercredi. Les salaires et pensions vont donc augmenter de 2,5% à partir du mois prochain. La succession d’index, le quatrième en moins d’un an et demi, s’explique par l’inflation, de retour après la crise du Covid-19 et accentuée depuis le début de la guerre en Ukraine. Elle est attendue à 3,9% cette année.

Au premier trimestre de l’année, ce sont les rémunérations des salariés qui ont le plus contribué à l’inflation: elles ont entraîné 2,8 points d’inflation, ont indiqué les ministres Yuriko Backes (Finances, DP) et Franz Fayot (Économie, LSAP), interrogés par le député Yves Cruchten (LSAP). Ce qui ne manquera pas d’alimenter des critiques sur le système d’indexation, chaque tranche coûtant près d’un milliard d’euros. L’index est parfois accusé d’attiser l’inflation.

L’an dernier, en revanche, la flambée des prix était d’abord alimentée par l’augmentation des prix des produits importés, selon les membres du gouvernement, qui s’appuient sur des données du Statec. Ils avaient contribué pour plus de la moitié à la hausse des prix, dans un contexte de forte tensions sur l’énergie.

Les profits des entreprises, qui jouaient un rôle très limité dans l’inflation l’an dernier, l’ont fait monter de 1,3 point au premier trimestre. Mais le poids plus important des profits dans la hausse des prix «n’implique pas forcément une hausse de la profitabilité des entreprises», tiennent à souligner les ministres. Les taxes, en revanche, ont tiré les prix vers le bas début 2023 (-0,3%), signe d’un poids moins élevé.