GazaIsraël attaquera si le cessez-le-feu est rompu
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a évoqué jeudi la possibilité qu'Israël reprenne ses attaques si le Hamas ne respectait pas le cessez-le-feu intervenu mercredi soir dans la bande de Gaza.

Le cessez-le-feu «peut durer neuf jours, neuf semaines ou plus, mais s'il ne tient pas nous saurons quoi faire, et nous considérons évidemment alors la possibilité de reprendre nos activités (militaires) en cas de tirs ou de provocations», a prévenu M. Barak à la radio publique. Sur le terrain, le cessez-le-feu était respecté jeudi matin dans la bande de Gaza après une semaine de confrontation armée, qui s'est soldée par la mort de 155 Palestiniens et de cinq Israéliens. Obtenue après des efforts diplomatiques tous azimuts notamment de l’Égypte et des États-Unis, la trêve est entrée en vigueur à 20h selon le texte de l'accord annoncé au Caire par le chef de la diplomatie égyptienne Mohammed Kamel Amr au côté de son homologue américaine Hillary Clinton.
M. Barak a justifié la décision du gouvernement israélien de renoncer à lancer une opération terrestre de grande envergure dans la bande de Gaza malgré la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes. «Une telle opération aurait pu créer une situation où nous aurions dû rester des années dans la bande de Gaza. Je n'ai pas la nostalgie de Gaza, je suis sûr que le Hamas n'éprouve pas lui non plus de nostalgie de ce qui lui est arrivé ces derniers jours», a ajouté M. Barak. Selon lui, il est impossible de déstabiliser le pouvoir du Hamas sans qu'Israël réoccupe totalement la bande de Gaza. «Je ne suis pas certain que cela soit la chose la plus intelligente à faire», a ajouté M. Barak.
«Ce n'est pas un accord»
Interrogé sur les négociations ayant permis d'annoncer un cessez-le-feu au Caire, M. Barak a affirmé: «Ce n'est pas un accord, c'est un papier non signé et la seule victoire du Hamas c'est que les papiers précédents étaient manuscrits alors que celui là est imprimé». «Cela ne veut pas dire qu'il ne vaut rien, mais il reflète seulement les arrangements conclus entre nous et les Égyptiens d'une part et entre le Hamas et les Égyptiens d'autre part, ainsi que les limitations que les deux parties ont acceptées», a ajouté M. Barak. «Le point le plus important porte sur l'engagement de toutes les factions palestiniennes à cesser toutes leurs activités hostiles contre Israël, y compris les tirs de roquettes ou les attaques contre l'armée israélienne le long de la frontière entre Gaza et du territoire israélien», a dit le ministre israélien.
«Si le calme continue de régner, il n'y a pas de raison de ne pas permettre aux agriculteurs palestiniens de venir cultiver leurs terres jusqu'à la clôture», a ajouté M. Barak. Actuellement, l'armée israélienne interdit aux Palestiniens de s'approcher de la clôture sous peine de tirer dans leur direction.
(L'essentiel Online/AFP)
Cessez-le-feu respecté entre Israël et le Hamas
Le cessez-le-feu était respecté jeudi matin dans la bande de Gaza au lendemain de l'accord passé entre Israël et le Hamas palestinien au pouvoir à Gaza.
La trêve met un terme à une semaine de confrontation armée sanglante qui a coûté la vie à 155 Palestiniens et cinq Israéliens. Obtenue après des efforts diplomatiques tous azimuts notamment de l’Égypte et des États-Unis, la trêve est entrée en vigueur à 20h selon le texte de l'accord annoncé au Caire par le chef de la diplomatie égyptienne Mohammed Kamel Amr accompagné de son homologue américaine Hillary Clinton.