Amical / France-Etats-Unis – «J'ai appris beaucoup d'Arsène Wenger»

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Amical / France-États-Unis«J'ai appris beaucoup d'Arsène Wenger»

Le sélectionneur des États-Unis Jürgen Klinsmann a fait le point sur ses ambitions et livré son point de vue sur l'état de santé des Bleus avant le match, vendredi, au Stade de France.

Jürgen Klinsmann avec l'équipe nationale allemande contre les Bleus et Marcel Dessailly en 1996 à Stuttgart (Allemagne - France 1-0)

Jürgen Klinsmann avec l'équipe nationale allemande contre les Bleus et Marcel Dessailly en 1996 à Stuttgart (Allemagne - France 1-0)

AFP

Qu'attendez-vous du match contre la France?
«C'est vraiment très excitant de jouer contre une aussi bonne équipe. On est en train de restructurer l'équipe nationale en y incorporant beaucoup de jeunes. On est dans une période de transition et affronter la France est une merveilleuse opportunité pour apprendre. Mais nous sommes également très ambitieux. On ne vient pas juste pour apprendre, on vient aussi pour être compétitif. On a effectué beaucoup de chemin depuis 25 ans et aux États-Unis, on attend maintenant de nous que nous soyons capables de rivaliser avec des équipes du top 15 mondial dont fait partie la France».

La France fait encore partie des meilleures équipes de la planète, selon vous?
«Absolument. Il suffit de regarder la qualité des joueurs, leur expérience, les clubs dans lesquels ils jouent en Europe. J'étais en Afrique du sud l'année dernière et j'ai tout suivi. Ce fut un désastre. Cela n'avait rien à voir avec la qualité individuelle des joueurs. J'ai toujours considéré que c'étaient les joueurs qui décidaient sur le terrain. Peu importe qui est votre entraîneur, peu importe ce qui se passe autour de vous, peu importe qu'il y ait la guerre avec les médias. Sur le terrain, vous devez donner votre meilleur et cela ne s'est pas produit (au Mondial-2010). Mais quand vous voyez les talents individuels de l'équipe de France, Benzema, Ribéry, Nasri, Rémy, il y a de quoi être admiratif. Elle appartient au top 10 ou top 15 mondial avec l'Espagne, l'Allemagne, le Brésil, l'Argentine et notre but est d'y être un jour».

Qu'avez-vous gardé de vos deux années passées en France, à Monaco?
«J'ai appris beaucoup d'Arsène Wenger. À Monaco, c'était un jeu très technique, rapide et j'ai adoré ça. On a livré une incroyable bataille avec Marseille et le Paris SG et on aurait dû remporter le titre. Mais Bernard Tapie a fait son travail (rires). On est ensuite arrivé en demi-finale de Ligue des champions avec Arsène. Pour moi, ce fut une expérience merveilleuse et je ne l'oublierai jamais».

Il y a beaucoup de spéculations autour de l'avenir de David Beckham avec une possible arrivée à Paris. Qu'en pensez-vous?
«Paris est une bonne destination pour n'importe quel joueur. Ce que Beckham a fait pour la MLS (La Major League Soccer) est énorme. Sa décision de venir jouer aux États-Unis, comme Thierry Henry ou Rafael Marquez après lui, a aidé le football outre-Atlantique. David est un immense ambassadeur. Il a des qualités spécifiques, uniques: sa vision du jeu, son jeu de passe».

Est-il un joueur de foot ou une icône marketing selon vous?
«Il a toujours été un joueur. Le show-business est un élément de sa vie que je n'ai jamais regardé. Cela ne m'intéresse pas. En 5 ans, il a effectué du très bon travail à Los Angeles».

Vous avez été l'entraîneur de Franck Ribéry durant une saison au Bayern Munich. Que pensez-vous de lui?
«J'ai eu un réel plaisir à travailler avec Franck. Quand vous connaissez son parcours, que vous le prenez comme il est, vous l'appréciez. J'espère qu'un jour il montrera ses qualités durant un grand événement parce qu'il a tout: il est créatif, rapide et possède une technique parfaite. Il a cette folie, dans le bon sens du terme, c'est-à-dire qu'il ne sait pas lui-même ce qu'il va faire le coup d'après et son adversaire direct non plus. J'adore ça. J'aime les joueurs créatifs. Vendredi, on va mettre deux ou trois joueurs pour le surveiller (rires)».

Pourquoi avoir relevé ce défi aux États-Unis?
«Parce que j'ai un lien spécial avec ce pays. Ma femme est américaine, mes enfants ont grandi là-bas et depuis 1998 nous vivons à Los Angeles. Pour moi, c'est très excitant et très émouvant. Parce que je suis à moitié américain. Le football est en plein essor et les autres sports perdent du terrain. Les parents pensent que le football américain est trop dangereux. Pour jouer au basket-ball, il faut être grand et au base-ball, on ne bouge pas beaucoup. Il y a des millions de gamins qui jouent au football aux États-Unis. Il y a un potentiel énorme».

L'essentiel Online/

(AFP)

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