La boulette«J’ai un cancer»: la déclaration de Joe Biden qui affole la Toile
Son discours a fait l'effet d'une bombe sur Twitter, obligeant la Maison-Blanche à préciser rapidement qu'il faisait référence au traitement d'un cancer de la peau subi avant de prendre ses fonctions.
Le président des États-Unis, Joe Biden, visitait mercredi, une ancienne centrale au charbon à Somerset, dans le Massachusetts, pour discuter des nouveaux décrets visant à lutter contre le changement climatique lorsqu’il a lâché une bombe: «J’ai un cancer». Les réseaux sociaux se sont vite emballés, obligeant la Maison-Blanche à clarifier la déclaration du président. Ses propos auraient été mal interprétés. Joe Biden faisait vraisemblablement référence à un traitement contre le cancer de la peau qu'il avait subi avant de prendre ses fonctions, en janvier dernier.
Dans son discours, le président américain parlait du mal causé par les émissions des raffineries de pétrole et a voulu faire un parallèle avec son enfance passée au Delaware. C’est à ce moment là qu’il a déclaré: «C’est pourquoi moi, et tant d’autres personnes avec qui j’ai grandi, avons un cancer. Et pourquoi, pendant très longtemps, le Delaware avait le taux de cancer le plus élevé du pays».
Pétrole et cancer
Greg Price, journaliste pour Newsweek, a alors relayé l’information, demandant des éclaircissements de la Maison-Blanche. C’est alors que Glenn Kessler, journaliste du Washington Post lui a répondu: «Ce tweet est vraiment stupide. Regardez le rapport médical de Biden. Avant de devenir président, il s'était fait retirer des cancers de la peau sans mélanome. Personne n'a jamais subi cette procédure courante?».
Mais le journaliste de Newsweek lui a rétorqué: «ll a dit "J'ai un cancer" au présent, espèce d’imbécile absolu». D’autres ont ensuite interprété la gaffe du président américain comme un signe de démence, un argument récurrent dans le camp des conservateurs. Ainsi, Ryan Fournier, activiste conservateur et commentateur politique, a déclaré: «Nous avons un président qui a dit à haute voix qu'il avait un cancer et tout le monde essaie maintenant de décider si c'est vrai ou si c'est juste sa démence qui parle. Voici la personne qui contrôle nos codes nucléaires».
Explications officielles
La Maison-Blanche a donc dû intervenir et clarifier, bilan médical à l'appui. Dans le document, il est écrit que Joe Biden a effectivement subi plusieurs ablations de cancers de la peau «sans mélanome», et ce avant le début de sa présidence. Les lésions causées par la maladie sont depuis «parfaitement cicatrisées». Le président américain ne serait plus concerné par ces ennuis de santé, par ailleurs tout à fait courants.

Joe Biden affirme qu'il a l'intention de briguer un second mandat en 2024, sauf mauvaise santé, et ses défenseurs notent qu'il se débat depuis des années avec des gaffes ou des remarques inexactes. Pour ses opposants, il faut y voir les signes d’une démence.
Maladresse ou démence?
En mai, le président avait ainsi déclaré lors de la cérémonie de remise des diplômes de l'Académie navale qu'il avait été nommé à l'école militaire en 1965, par le sénateur J. Caleb Boggs. Une recherche dans les archives de Boggs n'a pas permis de trouver de preuve de cette nomination.
En septembre, Joe Biden avait déclaré à des dirigeants juifs qu'il se souvenait d'avoir «passé du temps» et «avoir été» à la synagogue Tree of Life, à Pittsburgh, après le meurtre de masse de onze personnes en 2018. La synagogue a déclaré qu'il ne s'y était jamais rendu et la Maison-Blanche a ensuite expliqué qu'il faisait référence à un appel téléphonique de 2019 au rabbin de la synagogue.
Dernière gaffe en date, lors d'une allocution pour appeler les électeurs à voter pour les prochaines législatives, début juillet, Joe Biden a prononcé les consignes de son équipe, apparaissant sur le prompteur, créant l'hilarité sur les réseaux sociaux.