Coeur de Pirate – «J’ai une vision plus positive de l’amour»

L’essentiel: Avec «Roses», vous avez opéré un vrai virage pop…

Cœur de Pirate: C’était une évolution assez naturelle. J’ai appris à déléguer, et cela passait par des collaborations avec d’autres producteurs. Pour le côté pop, c’est vrai, mais je ne me rends pas vraiment compte. Je fais ça depuis toujours en fait.

Vous avez travaillé avec Rob Ellis (PJ Harvey) et Ash Workman (Metronomy). Comment cela s’est-il passé?

Rob Ellis a produit deux titres. C’est moi qui ai choisi de travailler avec lui, j’en avais vraiment envie. Avec Ash Workman, cela s’est très bien passé aussi, il est intervenu sur trois morceaux. Le but pour moi était de pouvoir prendre un peu de recul sur ce que je faisais.

Vous avez composé ce dernier album dans un état d’esprit différent?

Disons que j’ai vécu beaucoup de choses dont j’avais envie de parler. Cela concerne la transition de la vingtaine vers l’âge adulte. Auparavant, j’avais une vision destructrice de l’amour, et désormais, j’ai une vision plus positive. La maternité a forcément influencé ma façon d’écrire.

Sur «Roses», vous chantez en français et en anglais. Aviez-vous envie de toucher davantage le public anglophone?

Au départ, écrire en anglais était un défi personnel. Je n’étais pas convaincue au départ, mais ça a fonctionné. Cela instaure une distance, car mon écriture est plus nostalgique lorsque j’écris en français. Et puis ça permet également de pouvoir jouer dans différents endroits.

Sur «I Don’t Wanna Break Your Heart», vous avez invité le rappeur Allan Kingdom. Le hip-hop est-il pour vous une source d’inspiration?

Oui, j’en écoute beaucoup. Même si c’est parfois compliqué, par rapport à l’image de la femme. Je suis fan de Drake et Future.

Avec quels artistes avez-vous envie de collaborer?

J’aime beaucoup Lapsley, une jeune Anglaise signée chez XL Recordings.

Vous êtes allée jouer au Canada, aux USA. Comment se passe la tournée jusqu’ici?

Ça se passe très bien, même si c’est parfois fatiguant car la tournée couvre davantage de territoires.

(Recueilli par Cédric Botzung/L'essentiel)