La fille d'Ariel Castro:«Je considère mon père comme mort»
Angie Gregg, la fille d'Ariel Castro, le ravisseur de trois jeunes femmes séquestrées pendant dix ans à Cleveland, a témoigné jeudi sur CNN.

Quand elle a appris ce dont on accuse son père, Angie Gregg a eu envie de mourir, raconte-t-elle dans une interview accordée à CNN. Depuis, cet homme n'existe plus pour elle: «Je le considère comme mort», a-t-elle lancé. Elle revient sur la vie dans la maison qui a servi de prison à trois jeunes femmes pendant de longues années. «Il gardait toujours sa maison fermée. Quand on mangeait chez ma grand-mère, il s'absentait parfois pendant des heures, sans explications.» Des absences qui prennent maintenant tout leur sens pour Angie, qui se dit choquée.
La jeune Américaine se souvient aussi de son enfance, avant le divorce de ses parents. «J'allais parfois secrètement dans la cave, qui était verrouillée. Il y avait un poisson, mais personne n'était là pour s'en occuper.» Des déclarations qui laissent penser que les agissements de Castro avaient commencé avant l'enlèvement de la première victime connue, en 2002. Plus tard, lorsque Angie rendait visite à son père, elle raconte qu'il tardait à ouvrir. «Il mettait souvent la musique à fond», précise-t-elle.
«Nous ne sommes pas des monstres»
Angie jure aussi n'avoir rien su sur la fille d'Amanda Berry, née en captivité. «Je ne l'ai jamais vue, mais un jour, mon père m'a montré une photo. Quand je lui ai demandé de qui il s'agissait, il m'a dit que c'était l'enfant d'une amie.» La jeune femme souhaite qu'on ne diabolise pas sa famille. «Les actes de mon père n'ont rien à voir avec moi et mes enfants. Nous ne sommes pas des monstres!»
Elle exprime toute l'empathie qu'elle ressent pour les victimes. «Je suis prête à les rencontrer, si elles le souhaitent.» Angie conclut en disant qu'elle ne veut plus entendre parler de son père. «Ce n'est pas un problème pour moi de l'exclure de ma vie. Je me demande juste s'il a un jour pensé aux conséquences de ses crimes et comment il imaginait que cela allait finir.»
(L'essentiel Online/dmz)