Ben Gastauer – «Je me sens aussi bien que l’an dernier»

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Ben Gastauer«Je me sens aussi bien que l’an dernier»

LUXEMBOURG/UTRECHT – Le Luxembourgeois Ben Gastauer a débuté samedi son deuxième Tour de France. Celui qui a terminé 21e l’an dernier nous livre ses impressions et ses objectifs.

Ben Gastauer (au premier plan) emmènera ses leaders, comme ici devant Romain Bardet lors du dernier Tour de France.

Ben Gastauer (au premier plan) emmènera ses leaders, comme ici devant Romain Bardet lors du dernier Tour de France.

AFP

Vous pensez pouvoir être aussi performant que l’an dernier?

Je me sens très bien. Ma dernière course, le championnat du Luxembourg, s’est bien passée, j’ai fait le meilleur résultat que je pouvais espérer. Bob Jungels était tout simplement plus fort. J’espère bien être aussi performant que l'an passé, en tout cas je me sens au même niveau que l’an dernier juste avant le Tour. Après, tout dépendra des circonstances de courses. Je ne terminerai pas forcément de nouveau 21e, mais ce qui compte, c’est le travail pour l’équipe.

Justement, les ambitions restent les mêmes, servir d’équipier pour Jean-Christophe Péraud et Romain Bardet?

Oui, mon rôle sera de les protéger tous les deux. Au début de la course, ils auront tous les deux le statut de leader. Ensuite, on verra comment la course évolue, si l’un des deux se sent mieux que l’autre.

Protéger les deux leaders sera une tâche ardue, dès la première semaine…

C’est vrai que cette première semaine est très compliquée, elle fait un peu peur! Avec un contre-la-montre, puis l’ascension du mur de Huy, une étape où l’on risque de voir des bordures, les pavés, puis le contre-la-montre par équipes… À nous, coéquipiers, d’être bien concentrés pour que Jean-Christophe et Romain ne perdent pas de temps. Il n’y a rien à gagner en première semaine, mais on peut facilement perdre le Tour!

Le classement par équipes sera un objectif, comme l’an dernier, lorsque AG2R l’avait remporté?

Oui, c’est quelque chose qui est important pour nous chaque année. Nous allons essayer de le refaire. Ça donne une motivation en plus pour les coureurs. L’an dernier, ça avait été une belle récompense, ça permettait de monter sur le podium à Paris.

Du coup, vous aurez encore un rôle très important, puisque l’an dernier, vous étiez presque toujours le troisième homme dans les étapes de montagne (les temps des trois premiers à chaque étape sont comptabilisés pour le classement par équipe).

C’est possible, on verra. Mais il y aura aussi Alexis Vuillermoz (NDLR : jeune grimpeur absent l’an dernier) qui peut aussi tenir ce rôle, il grimpe très bien. Et puis Maxime Cherel. Chaque coureur sera important.

Peut-on imaginer vous voir jouer votre carte personnelle sur une étape, comme l’avait fait votre coéquipier Blel Kadri l’an dernier?

Mon premier rôle reste d’être équipier, mais pourquoi pas. Gagner une étape est clairement un objectif pour l’équipe. Donc peut-être que je pourrai me glisser dans une échappée un jour. Tout dépendra du déroulement de la course. En tout cas, j’aimerais bien.

Votre statut a-t-il changé depuis votre victoire sur le Tour du Haut-Var en février?

Disons que j’ai démontré que je pouvais gagner. Mes directeurs sportifs savent maintenant que je peux faire l’équipier, mais que je sais aussi gagner. Ça ne change rien sur le Tour de France, où les rôles sont bien définis, mais je peux avoir plus de marge sur les courses moins importantes.

Ça donne un peu de confiance, aussi…

Oui, d’autant que ça faisait longtemps que je n’avais pas gagné de courses. J’arrive sur le Tour beaucoup plus rassuré que l’an dernier. Grâce à ma victoire dans le Var, mais aussi grâce à mon bon début de saison en général.

Quel est le programme lors de la dernière semaine avant le Tour? (NDLR: l’entretien a eu lieu mardi après-midi)

Nous partons mardi soir pour Lille, où nous allons reconnaître une dernière fois l’étape des pavés. Puis nous irons tranquillement à Utrecht, où les choses sérieuses vont commencer!

(Propos recueillis par Joseph Gaulier)

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