Alban Ivanov«Je n'ai pas eu d'autres choix que d'être comique»
Alban Ivanov a commencé à jouer la comédie dès l'âge de 11 ans. L'humour s'est imposé à lui et l'a aidé à donner un sens à sa vie.
Le Français se produira le samedi 5 décembre 2015, à Genève.
Le Parisien de 31 ans, qui est sur scène dans le cadre de «La Troupe du Jamel Comedy Club» (jeudi à l'Arsenal de Toul et vendredi à l'Arsenal de Metz), a toujours su qu'il ferait rire les gens. Pas question pour lui d'exercer un autre métier.
Votre nouveau spectacle s'intitule «Elément perturbateur». Vous en êtes un?
On m'a longtemps qualifié d'élément perturbateur. L'idée de ce spectacle est d'en faire un compliment. Quand on dit de quelqu'un qu'il est un élément perturbateur, ça permet souvent de faire bouger les choses.
A quel âge avez-vous eu envie d'être humoriste?
J'ai commencé par l'improvisation à 11 ans et j'ai fait ma première tournée à 17 ans. A cet âge, j'ai compris que c'était tout ce qu'il me restait. Je n'avais pas suivi d'études. L'humour a été ma seule chance. Je n'ai pas eu d'autre choix que d'être comique.
Vos parents vous ont-il encouragé dans cette voie?
Oui, surtout ma mère. Elle a vu que j'étais doué. Mon père, lui, m'a pris au sérieux quand j'ai eu 25 ans, parce que j'avais joué dans une pièce de théâtre avec Brigitte Fossey. Comme ce nom lui parlait, il a considéré que c'était un vrai métier.
Vous fixez-vous des limites dans votre humour?
Non. Tout dépend de la manière de le faire sur certains thèmes délicats. Je peux rire des musulmans, des juifs, mais toujours avec du respect et en sachant de quoi je parle. On doit au moins connaître le sujet duquel on se moque. Sinon, ce n'est pas sympa. Les derniers attentats ne me mettent pas de barrières, et il ne faut pas qu'il y en ait. Je n'ai pas modifié mes sketches depuis le 13 novembre. D'ailleurs, j'ai même l'impression qu'ils sont encore plus appréciés.
Regardez le sketch d'Alban Ivanov, «Le métro parisien»:
(L'essentiel avec Ludovic Jaccard)