Colin Farrell – «Je ne voudrais pas revivre mes 20 ans»

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Colin Farrell«Je ne voudrais pas revivre mes 20 ans»

À l'affiche de «Dumbo», l'acteur de 42 ans est ravi d'avoir appris des expériences de sa vie, parfois difficiles à gérer...

«Daredevil», «Minority Report» ou encore « Miami Vice », Colin Farrell a longtemps été le golden boy de Hollywood, touchant plusieurs millions de dollars par film. À 42 ans, l'acteur irlandais dragueur et fougueux de ses débuts s'est transformé en père de famille de deux enfants.

À votre arrivée à Hollywood, au début des années 2000, vous êtes rapidement devenu l'acteur vedette que tous les producteurs s'arrachaient. Regrettez-vous cette époque?

Aucun regret. Même si la vérité est que j'ai davantage gagné d'argent durant les premières années de ma carrière que durant les quinze dernières années. Quand j'ai débarqué de mon Irlande natale, j'avais le sentiment qu'on me prenait pour la poule aux œufs d'or. Je n'avais rien fait en dehors de deux petits films et tout le monde voulait bosser avec le «gamin irlandais». Et moi, je n'allais sûrement pas dire non à ces montagnes de dollars qu'on me proposait. Hollywood est un business où le fric compte plus que tout. Les décideurs du cinéma ont donc peur de passer à côté de la star que tout le monde s'arrache... et c'était moi à cette époque-là.

Quels sont les inconvénients d'être au sommet de Hollywood?

Plus vous montez haut et plus la chute est difficile à encaisser. J'en ai fait l'expérience. Dans le show-biz, on se moque de la santé physique ou mentale d'un acteur tant qu'il rapporte du fric. On le jette quand il n'est plus rentable ou qu'il pète les plombs.

Vous prenez-vous comme exemple?

Bien sûr. Je crois que toutes mes erreurs de jeunesse ont été bien documentées, certaines même en vidéos (rires). L'alcool et autres refuges illégaux, c'est fini! Je ne voudrais pour rien au monde retourner en arrière et revivre mes 20 ans.

Qu'est-ce qui a changé pour vous?

Il n'y a pas de moment précis, c'est une évolution qui va de pair avec ma vie privée. En vieillissant on perd des gens qu'on aime, on a des proches malades, on perd un job, une fille que vous aimiez vous quitte... J'ai donc appris de mes erreurs en espérant être un meilleur homme aujourd'hui qu'il y a 15 ans. C'est l'école de la vie.

À propos d'école, étiez-vous bon élève?

Moi, je détestais l'école! Je ne suis pas très éduqué et je n'ai même pas terminé mes années de collège. En classe, j'étais un rêveur. Je ne pensais même pas à Hollywood à cet âge-là. Je regardais par la fenêtre et je n'écoutais rien des cours. Mes garçons sont à l'opposé de moi: ils adorent l'école. La semaine dernière, mon plus jeune, Henry, s'est réveillé avec de la fièvre et je lui ai dit de rester au lit. Il m'a répondu: «Non, je veux aller en cours». Je lui ai dit: «Mais tu est le fils de qui? C'est pas possible!». (Colin éclate de rire).

Est-ce pour vos enfants que vous avez accepté de jouer dans «Dumbo»?

J'aurais dit oui à Tim Burton même sans gamins tellement je vénère ce réalisateur. Pouvoir emmener ma famille à la première de «Dumbo», c'est la cerise sur le gâteau, c'était génial. Notre film est formidable car, au-delà de l'adaptation du grand dessin animé culte de Walt Disney, Burton a créé un monde magique en imaginant d'autres personnages et d'autres rebondissements autour de l'éléphant volant.

Votre «Dumbo» est-il destiné aux enfants?

Pas seulement. Il y a beaucoup d'action, de cascades, d'explosions mais aussi de sentiments. C'est vraiment un blockbuster que l'on peut apprécier à 7 ans, 17 ans ou 77 ans.

(L'essentiel)

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