Cécile de France«Je rejette toute forme de séduction»
L'actrice belge n'a rien d'une diva superficielle. Plutôt adepte du jean-baskets, elle aime la simplicité et la franchise dans ses relations.

La comédienne de 37 ans trouve son équilibre dans la vie grâce à son métier.
Tel un caméléon, Cécile de France sait se métamorphoser pour ses rôles au cinéma. Lesbienne énergique dans «L'auberge espagnole», religieuse musicienne dans «Sœur Sourire» ou domestique négligée dans «La confiance règne», l'actrice de 37 ans ne se la joue pas forcément sexy sur grand écran. «Dès mes débuts j'aurais pu cultiver une image glamour. J'aurais pu aussi, après trois rôles de lesbienne, me retrouver prisonnière de cette case. Je refuse toute forme d'enfermement, je veux garder ma liberté de comédienne», a-t-elle confié dans Paris Match.
Et côté privé, quand il s'agit d'attirer le regard des hommes, Cécile ne tient surtout pas à jouer l'aguicheuse. «Je rejette toute forme de séduction, je ne ressens pas ce besoin. Je ne suis ni froide, ni sèche, je ne déteste pas être séduite, mais les jeux de l'amour ont toujours été trop compliqués pour moi. J'aime la simplicité, la franchise, le bien-être», explique la Belge.
«Ce n'est pas ça la vie»
D'ailleurs même les histoires d'amour au cinéma ne l'intéressent pas. Elle sont «trop complexes» à ses yeux. «Je ne les comprends pas toujours, je n'arrive pas à m’identifier dès que c'est trop passionnel. Je préfère les films d'horreur et les thrillers.» Aujourd'hui, malgré le succès, Cécile garde la tête froide. Mais la jeune femme avoue qu'à ses débuts, elle a plongé dans le côté obscur de la notoriété. «Pendant quelques mois, j'ai découvert que tout était permis quand vous êtes célèbre. Toutes les portes s'ouvrent, tout est gratuit, vous êtes comblé de cadeaux, on vous bichonne, se rappelle-t-elle. Vous claquez des doigts et tout le monde est à vos pieds.»
Du coup, la comédienne s'est sentie «aspirée dans une masturbation quotidienne qui rend égoïste et nombriliste». Cécile s'est alors rendu compte de sa dérive. «J'ai trouvé tout cela malsain, inintéressant, diabolique, et cela m'a fait très peur. Ce n'est pas ça la vie.» Pour elle, être actrice est bien plus qu'un simple métier. «Si on m'interdisait de jouer au théâtre ou au cinéma, je deviendrais totalement dépressive, je sombrerais dans le chaos. Jouer est une thérapie parce que j'en ai besoin pour m'épanouir, pour donner un sens à ma vie.»
(L'essentiel Online avec Ludovic Jaccard)