Le phénomène Alma«Je suis décalée avec ma pop et ma dégaine»
Alma est la nouvelle sensation pop, venue de Finlande. Elle vient tout juste de sortir son premier album «Have U Seen Her». Interview.
Alma-Sofia Miettinen, au civil, a toujours voulu devenir chanteuse. Son passage en 2013 dans un télécrochet de son pays a scellé son destin. Même si elle a galéré au début avec des labels, elle est aujourd’hui une artiste reconnue, qui a écrit pour Dua Lipa, Ariana Grande ou Miley Cyrus. Coup de fil à la cool vers la Finlande.
Comment ça va depuis la sortie de l’album le 15 mai?
Maintenant, je vais mieux. Au début, je paniquais. Toute ma promo et mes concerts sont tombés à l’eau à cause du virus. Je me suis rendu compte combien c’était primordial de distraire les gens avec de l’art au sens large durant cette période troublée.
Votre album a été produit par Justin Tranter (Ariana Grande, Justin Bieber ou Selena Gomez). Pas mal du tout pour un premier disque!
Merci! Il m’a contactée via Instagram. Il trouvait mon travail cool. J’ai tellement appris grâce à lui, comme le fait d’avoir le courage d’exprimer mes sentiments. Il m’a donné tellement plus de confiance en moi. J’avais peur d’être moi-même et de parler de moi. En Finlande, les gens parlent très peu entre eux.
Vous êtes un peu un OVNI dans votre pays, non?
Oui. Au début, personne ne me prenait au sérieux. J’ai d’ailleurs essuyé de nombreux refus de labels en Finlande parce que je chantais en anglais. À leur décharge, c’est dur d’être Finlandaise et d’espérer avoir du succès aux États-Unis ou au Royaume-Uni. La musique finlandaise est surtout connue pour le metal. C’est clair que je suis décalée avec ma pop internationale et ma dégaine. Mes cheveux justement, je les ai teints après avoir vu cette couleur vert fluo sur ma sœur. On avait 15 ans et on est devenues les «cyber» jumelles. C’était notre marque de fabrique. Ce terme est resté sur mes réseaux sociaux. Aujourd’hui, je ne peux plus revenir en arrière!
Votre pays a-t-il influencé votre musique?
Bien sûr, chaque histoire que je raconte s’est passée chez moi. En plus, il y a pas mal de titres assez sombres et d’histoires de gens qui picolent trop ce qui est assez typique de chez nous (rires).
Vous avez écrit pour un tas de stars. Fou!
Complètement. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment j’ai fait pour bosser avec toutes ces personnes. Peut-être grâce à ma personnalité forte. Miley Cyrus, par exemple, m’a appris à mieux appréhender le monde sauvage de l’industrie musicale.
(L'essentiel/fec)