Elisabeth Moss«Je suis loin de ressembler à June au quotidien»
La star de la série «La servante écarlate», Elisabeth Moss, reprend son rôle de June qui est en quête de justice et de vengeance.

Après deux ans d’absence, «La servante écarlate» (The Handmaid's Tale) est enfin de retour pour une quatrième saison, disponible sur MyCanal. Elisabeth Moss, 38 ans, y reprend son rôle de June qui est en quête de justice et de vengeance.
Vous êtes tellement discrète à propos de votre vie intime que certains téléspectateurs vous confondent avec votre personnage de la série. Que leur dites-vous?
Je suis loin de ressembler à June au quotidien, heureusement. Cette fille peut être héroïque par certains aspects, mais elle vit des trucs horribles. Moi, je suis de nature paisible et rien ne me fait plus plaisir que d’être chez moi avec mon chat (rires).
Contrairement à des millions de gens, le confinement n’est donc pas un problème pour vous?
Je savais que je pouvais rester une journée enfermée chez moi. J’ai découvert avec la pandémie que je pourrais ne pas bouger de mon appartement durant des semaines. Tant que le frigo est plein, que j’ai des bouquins et mon chat, tout va bien.
Vous semblez choisir des rôles intenses, aussi bien dans cette série que dans vos films les plus récents. Pourquoi?
Peut-être justement pour contrebalancer la vie tranquille que j’ai (rires). J’aime avoir la pression. J'ai appris depuis une dizaine d'années que je donne le meilleur de moi lorsque je ressens de la pression. Plus j’ai de choses intenses à faire et plus je me sens bien. Je m’épanouis dans les moments les plus complexes. Et je ne prends même pas cela comme un fardeau, mais comme un privilège. Sur le tournage de «La servante écarlate», j’ai la chance d’avoir autour de moi une équipe formidable d’auteurs et de techniciens qui sont de vrais experts. Je suis la plus heureuse quand je dois courir d’une réunion à une répétition, d’un tournage à des essayages, tout en ayant un script à apprendre et un épisode à réaliser (rires).
Justement, parlez-nous de votre première expérience en tant que réalisatrice.
J’ai l’impression de connaître cette série dans les moindres détails. Me retrouver dans le fauteuil du metteur en scène était un challenge supplémentaire. Ma plus grande appréhension a été d’avoir à diriger les autres acteurs qui sont mes partenaires depuis longtemps. J’étais nerveuse à l’idée d’avoir à leur donner des directions sur leur interprétation. Mais j’aime tellement mon métier.
Auriez-vous pu choisir une autre carrière que la vôtre?
Sûrement pas. Toute ma famille est dans l’industrie de la musique. Je n’allais pas faire des études de médecine quand même (rires). J’aime mon job!
(L'essentiel/Henry Arnaud, Los Angeles)