Patrice«Je suis sensible à la force que revêt le silence»
LUXEMBOURG - Patrice a su gagner de
nouveaux fans, samedi soir, en conquérant un Atelier plein à craquer.

Samedi soir, Patrice a su séduire le public de l'Atelier avec son mélange de reggae, de blues et de soul.
L'essentiel: On a l'impression que votre nouvel album, «One», est plus posé que le précédent («Free-Patri-Ation»).
Patrice: Il commence plus lentement, c'est vrai. En fait, les chansons lentes sont devenues encore plus lentes, et les rapides davantage rapides. D'où des changements plus extrêmes. Mon but était aussi de me réinventer.
Quel a été le moment le plus mémorable en studio?
Les prises avec un orchestre philharmonique. Avant, nous avions simulé la mélodie avec des synthés, mais le résultat n'était évidemment pas le même. C'était un moment très émouvant, pareil à un beau lever de soleil.
Parlez-nous un peu de l'énergie diffusée lors d'un concert.
En concert, je veux carrément retourner la salle. Il y a des moments apaisants, des moments dynamiques. Je suis aussi très sensible à la force que revêt le silence. En ce sens, on peut parler d'énergie double sur scène.
Vous êtes aussi producteur. Quels sont vos derniers projets dans ce domaine?
J'ai produit l'album de Selah Sue, une jeune chanteuse belge, qui paraîtra en janvier. Sinon, j'ai travaillé sur deux morceaux du prochain disque de Cee-Lo Green, chanteur de Gnarls Barkley.
Vous avez aussi signé la musique du film «Women Are Heroes», de JR. En quoi était-ce un challenge pour vous?
C'était différent parce qu'ici c'était l'image qui dictait le son. Le défi était de coller aux émotions qui émanent de ce très beau film. Une expérience à renouveler.
Recueilli par Kerstin Smirr