GouvernementJeannot Krecké se retire de la vie politique
LUXEMBOURG - Le ministre de l'Économie a confirmé jeudi qu'il quitterait ses fonctions le 1er février 2012, pour se consacrer pleinement à sa vie privée.

Jeannot Krecké avait dû quitter le Vietnam plus tôt que prévu. (editpress)
Rentré plus tôt que prévu du Vietnam où il effectuait une visite officielle aux côtés du Grand-Duc, Jeannot Krecké a indiqué qu'il démissionnerait de ses fonctions de ministre de l'Économie, le 1er février 2012. «Après 30 ans de vie politique active», le ministre de 61 ans a indiqué ne plus vouloir travailler à plein temps et souhaite se consacrer à sa vie de famille et à la Fondation Alzheimer qu'il a créée il y a quelques années.
Lors d'une conférence de presse, il a confié qu'il avait prévu d'annoncer cette démission officiellement le 3 janvier, lors de la traditionnelle cérémonie des vœux, mais les rumeurs persistantes dans les médias, mercredi, l'ont contraint à avancer cette déclaration.
Étienne Schneider pour lui succéder
Quant au nom de son successeur, Jeannot Krecké a indiqué que c'était à son parti, le LSAP, de décider. La tradition veut que le nouveau ministre soit choisi dans le même secteur que le démissionnaire (en l'occurrence le secteur Centre pour Jeannot Krecké).
Mais selon les informations de L'essentiel, c'est un socialiste du secteur Sud, Étienne Schneider, qui tiendrait la corde. Il est l'actuel premier conseiller de gouvernement au ministère de l'Économie et président du conseil d'administration d'Enovos. «Tout profil d'économiste est intéressant», a souligné Jeannot Krecké.
(MC/L'essentiel Online)
Les réactions
La présidente des Verts, Sam Tanson, ne croit pas à la version du ministre de l'Économie selon laquelle il souhaiterait se consacrer à sa vie privée. «Le ministre s'est donné jusqu'au 1er février avant de donner sa démission. Nous espérons qu'il respectera ce délai avant de s'engager dans le secteur privé pour éviter tout conflit d'intérêt», dit-elle.
Même son de cloche chez déi Lénk, qui demande au parti socialiste de se pencher sérieusement sur les connivences susceptibles d'exister entre le monde politique et le monde des affaires.
Du côté des libéraux, on s'interrogeait dès l'annonce de la démission de Jeannot Krecké, mercredi, sur le timing choisi par le ministre socialiste. «Nous sommes au milieu de la plus grave crise économique depuis 1945 et le capitaine abandonne le navire», a raillé le président du DP, Claude Meisch.