Concert près du LuxembourgJenifer a «terriblement envie de retrouver les gens»
AMNÉVILLE – Jenifer va débuter sa tournée, ce vendredi soir, au Galaxie. La chanteuse française a accordé un peu de temps à L'essentiel.
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- Recueilli par Cédric Botzung

- L’essentiel: Comment avez-vous vécu la période spéciale qui a suivi la sortie de «Nouvelle Page», en 2019?
Jenifer: C’était une période relativement anxiogène, mais ça m’a permis de me repositionner, de me recentrer autour des miens et de ce que j’avais envie de partager. Je n’ai pas pu m’empêcher de rester positive sur notre avenir, en tant qu’artiste. Nous avons la chance d’exercer un métier qui puisse divertir les gens, les faire sortir de chez eux et oublier les problèmes du monde. Penser à la musique m’a beaucoup aidée. Et j’aspirais à faire quelque chose aux gens, c’est pourquoi j’ai fait «N°9».
- Quand «N°9» a-t-il été composé?
Il a été pensé pendant le confinement, je voulais mettre au cœur de «N°9» de l’humain. C’est un disque empreint d’une liberté totale, de lâcher prise. Il est à la fois intime et festif, il y a des sonorités plutôt vintage mais j’y apporte des thèmes universels, l’amour, qui reste inépuisable, et des thèmes humanistes, comme le partage, la tolérance, le respect. Il a été pensé comme une bouffée d’air frais. Je voulais réunir les gens autour de quelque chose de positif.
– Quelles ont été vos inspirations musicales pour ce disque?
J’ai été bercée par la musique. Mes parents avaient une grande culture musicale, aussi bien dans la chanson française que noire-américaine. Mon père m’a fait découvrir le funk, la soul, la Motown, le rock, les années 60/70 et ma mère plutôt la variété française, les grands chanteurs et auteurs, ma grand-mère jouait du flamenco et il y avait aussi les polyphonies corses. Je voulais retourner à mes premières amours, aux sonorités qui m’ont fait aimer la musique.
- L’album a été enregistré dans un studio londonien. Une expérience particulière?
C’était juste génial. C’est un tout petit studio qui nous a permis d’enregistrer dans les conditions du live, sur bande, ce qui apporte un côté vintage et marque le disque. Avec le saxophone, les cuivres et les violons, le studio s’y prêtait bien. Et c’est un rêve de jeune fille de partir dans un studio londonien avec ce genre de matériel. On a pu laisser libre cours à l’imagination des musiciens. Il y avait beaucoup de travail ensuite et j’ai choisi un réalisateur qui venait du monde urbain. Je suis très fière de ce disque.
- Pourquoi le choix de ce titre, «N°9»?
J’ai beaucoup réfléchi au titre, mais on est allés dans l’évidence. En numérologie, le 9 est synonyme d’ouverture d’horizon, nouvelle ère, des significations qui résonnaient avec le disque.
- Votre nouvelle tournée débute ce vendredi à Amnéville. Comment vous sentez-vous?
Je suis très contente, hyper excitée et totalement flippée. J’ai terriblement envie de retrouver les gens, je suis faite pour ça. J’invite les gens à venir me découvrir sur scène.
- Comment adaptez-vous le disque à la scène?
On se régale! Mes musiciens sont comme des poissons dans l’eau. Ça nous donne la possibilité de faire un concert encore plus libre que jamais. Il y a une notion d’équipe et de groupe dont je rêvais. Le but est d’accompagner les gens à s’évader.
- Vous avez fêté vos 20 ans de carrière l’an dernier. Qu’est-ce que cela vous a fait?
J’ai un regard extrêmement tendre sur tout ce qui s’est passé. Je serai éternellement reconnaissante, car le public m’a accompagnée depuis le début. Il m’a aidée à rebondir, le public a toujours été présent et les gens sont très bienveillants. J’ai beaucoup de chance et je ne me sens jamais seule.