Basketball: Joel Embiid, star de la NBA, veut jouer… pour la France

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BasketballJoel Embiid, star de la NBA, veut jouer… pour la France

La superstar camerounaise de Philadelphie a entamé les démarches pour obtenir la nationalité française et pouvoir être appelée avec les Bleus.

par
Brice Cheneval
Joel Embiid constituerait un apport indéniable à l’équipe de France, des deux côtés du terrain.

Joel Embiid constituerait un apport indéniable à l’équipe de France, des deux côtés du terrain.

Getty Images

Imaginez un instant une raquette composée de Rudy Gobert et Joel Embiid. Deux gardiens de l’intérieur, deux armes de dissuasion massive sur lesquelles se repose leur franchise respective. Deux des meilleurs défenseurs actuels de la NBA, tout simplement. A priori, seul un jeu vidéo peut donner naissance à une telle association. C’était sans compter sur la bombe lâchée lundi soir.

Selon une information de RMC Sport, Embiid a entamé des démarches pour obtenir la nationalité française et souhaiterait évoluer avec l’équipe de France. L’Équipe en a apporté la confirmation dans la foulée. «Je sais qu’il a personnellement entamé des démarches de naturalisation et qu’il souhaiterait ensuite pouvoir jouer pour la France», indique Boris Diaw, le manager général des Bleus, dans les colonnes du quotidien sportif.

Le Camerounais, né à Yaoundé, n’a encore jamais défendu les couleurs de son pays natal. À 28 ans, il pourrait donc rejoindre sans problème la sélection tricolore, si tant est que les démarches aboutissent. L’Équipe avance qu’Embiid a même contacté certains joueurs pour leur faire part de ses intentions. Ces révélations ont secoué le monde du basket, mais l’intérêt du pivot de Philadelphie - meilleur marqueur de NBA cette saison avec 30,6 points par match et candidat sérieux au titre de MVP - pour l’équipe de France, ne date pas d’aujourd’hui. «C’est une bonne opportunité, avait-il déclaré en janvier 2018, sur les ondes de RMC. On ne sait jamais, j’ai beaucoup de famille en France.»

À l’époque, le manager général de la Fédération française, Patrick Beesley, avait confirmé l’existence de discussions et lui avait ouvert la porte: «Pourquoi pas? C’est possible, s’il le souhaite et si les démarches sont entreprises. Vu le potentiel de ce joueur, c’est difficile de dire non. On a été en contact il y a deux-trois années, il y a eu des approches. On a tâté un peu le terrain mais ce n’est pas allé plus loin.»

Quatre ans plus tard, il semblerait que la situation ait évolué. L’éventualité de voir Embiid revêtir le maillot bleu a sérieusement repris du poids. Sur le plan sportif, son apport constituerait une plus-value irréfutable. La question du nationalisme, en revanche, suscite le débat. En 2018, Evan Fournier - l’un des leaders actuels de l’équipe de France - ne s’était pas gêné pour révéler le fond de sa pensée sur la rumeur Embiid: «Pour moi, jouer pour un pays avec lequel tu n'as pas d'attaches, c'est dérangeant. L'équipe nationale, ce n’est pas juste un challenge sportif.»

Même son de cloche du côté de la légende Tony Parker: «Dans les fédérations, on travaille dur pour faire travailler les jeunes par exemple et je trouve que ça manque un peu d’authenticité quand tu fais des trucs comme ça. Je ne suis pas très fan de voir la Slovénie ou la Croatie avec des Américains. En équipe nationale, il faudrait jouer avec les joueurs du pays, qui ont grandi là-bas.»

Auteur d’une saison régulière phénoménale (outre ses 30,6 points de moyenne, il culminait à 11,7 rebonds, 4,2 passes et 1,5 contre), Joel Embiid est engagé avec les Sixers en demi-finale de la Conférence Est. Après un premier tour géré face à Toronto (victoire 4-2 dans la série), son équipe s’est inclinée dans l’acte I face à Miami, dans la nuit de lundi à mardi (92-106). Un match auquel n’a pas pris part le colosse camerounais (2,13 m, 127 kg). Touché à l'œil, il ne devrait pas revenir avant l’acte III.

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