Juncker dit encore non à Sarkozy

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Juncker dit encore non à Sarkozy

Après le secret bancaire, c'est au tour de la question de l'adhésion de nouveaux pays au sein de l'Union européenne d'opposer les deux dirigeants européens.

Après le séisme provoqué par la question du secret bancaire, la question de l'élargissement de l'UE oppose de nouveau la France et le Luxembourg.

Après le séisme provoqué par la question du secret bancaire, la question de l'élargissement de l'UE oppose de nouveau la France et le Luxembourg.

afp

"En ce qui concerne la Croatie et l'Islande, je n'établirai pas de lien entre la ratification du traité de Lisbonne et l'adhésion de ces pays", a déclaré le chef de file des ministres des Finances de la zone euro lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre suédois à Stockholm.

Le Premier ministre luxembourgeois marque ainsi sa différence avec plusieurs États membres qui avaient fixé comme condition préalable à l'adhésion la ratification du traité de Lisbonne. France en tête.

Accélération des négociations avec l'Islande

L'Islande, parce qu'"elle est déjà une sorte de membre de l'UE", et la Croatie, parce que les négociations d'adhésion sont très avancées, doivent faire exception au principe du gel de l'élargissement avant l'adoption du traité de Lisbonne, a plaidé M. Juncker.

"J'ai toujours été de l'avis que l'élargissement ne devait pas être envisagé sans que le traité de Lisbonne soit en vigueur, mais l'Islande agit et est techniquement une sorte de membre de l'UE", a-t-il dit. "Le processus d'adhésion de l'Islande doit être accéléré, a ajouté M. Juncker, soulignant qu'il souhaitait que l'ouverture officielle des négociations avec l'Islande ait lieu "avant la fin de la présidence suédoise".

"Concernant la Croatie, nous avons fait un long chemin et les choses sont proches d'un accord final", a-t-il dit. Le traité de Lisbonne joue sa vie lors d'un référendum en Irlande le 2 octobre. En cas de "oui" irlandais, les ratifications de l'Allemagne, de la Pologne, ainsi que la République tchèque, en pleine crise parlementaire, sont encore nécessaires.

lessentiel.lu avec AFP

L'Islande a déposé sa candidature d'adhésion à l'UE en juillet, mais la Commission doit encore décider de l'ouverture des négociations. La candidature croate a quant à elle vu son principal obstacle, un veto slovène à cause d'un différend frontalier, levé la semaine dernière.

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