Juncker donne un cours d'Europe aux lycéens

Publié

Juncker donne un cours d'Europe aux lycéens

LUXEMBOURG - Hier, Jean-Claude Juncker a retrouvé 520 élèves. Au menu: cours d'histoire et d'économie sur l'Europe.

«Je suis impressionné de voir que vous préférez écouter un Premier ministre qu'assister à un cours. Et vous avez raison!», a lancé hier Jean-Claude Juncker à 520 élèves venus participer à la matinée d'études sur «L'Euro, la zone Euro et l'Eurogroupe».

L'atmosphère détendue, place au cours d'histoire sur la construction de l'Europe «pas à pas». De la CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) au traité de Lisbonne. Car, pour parler de la monnaie unique et des nouvelles adhésions à la zone Euro, «il faut revenir aux origines de l'Europe», a-t-il rappelé à son jeune auditoire.

Et comme le thème s'y prêtait, le Premier ministre n'a pas raté l'occasion de mettre en avant les bienfaits de la monnaie unique, qu'il considère comme «ce qu'il fallait pour bétonner la construction européenne». Illustration de ses propos: le fait que l'Euro rende «l'Europe résistante aux chocs externes, comme les flambées des prix pétroliers».

Plus d'une heure après le début du discours, le dialogue entre le «décideur d'aujourd'hui» et ceux «de demain» est ouvert. Certains s'agitent déjà sur leur siège, d'autres restent passionnés, au moins un s'est endormi et seuls cinq ou six osent la discussion. «Ce n'est pas par manque d'intérêt, car ils se sont préparés», explique Marie-Yvonne Delbos, professeur d'économie à l'école européenne.

Les questions, ils les posent plutôt à leurs enseignants suite à ce qu'ils viennent d'entendre. «Je crois qu'il va falloir revoir les critères de Maastricht», ironise la prof d'économie.

Mais pour beaucoup, c'est surtout l'expérience qui compte. «Assister au discours de quelqu'un d'aussi optimiste face à l'Europe est un bon moyen de nous sensibiliser à ses bienfaits», estime Samy-Jo, élève au Lycée franco-allemand de Sarrebruck. Et puis, «Monsieur Juncker est très pédagogue. Il a bien montré que l'Europe n'est pas seulement faite de mots et de traités», estime Romain Helard du Lycée Hélène-Boucher de Thionville.

am

Ton opinion