Juncker: «l'Irlande doit esquisser des voies de sortie»
Pour le Premier ministre luxembourgeois, c'est à son homologue irlandais Brian Cowen de proposer des solutions lors du sommet européen de Bruxelles consacré au «non» irlandais.

Pour le Premier ministre luxembourgeois, c'est également au gourvernement irlandais d'aider l'UE à sortir de la crise dans laquelle elle se trouve après le référendum irlandais. (afp)
Dans une interview au journal français Libération, M. Juncker estime que la perspective d'une Europe à deux vitesses se renforcerait si les propositions irlandaises n'étaient pas suivies par le reste de l'UE.
"Nous devons d'abord écouter aujourd'hui le Premier ministre irlandais qui esquissera quelques voies de sortie et nous verrons si nous pouvons le suivre sans remettre en cause la substance du traité de Lisbonne", a expliqué M. Juncker, dont le nom a été avancé pour le poste de président du Conseil européen prévu par ce texte.
Risque de naissance d'une Europe à plusieurs vitesses
"Si nous ne trouvions pas cette voie et si nous devions continuer sur la base du traité de Nice que nous disons tous insuffisant pour alimenter la machine communautaire, il faudra alors que nous ayons recours aux coopérations renforcées", poursuit-il.
L'émergence d'une Europe à plusieurs vitesses "serait la conséquence logique d'un désaccord", prévient M. Juncker. Celui-ci a mis en outre en garde l'Europe contre un "retour des vieux démons", en estimant que "l'absence de guerre n'est pas la règle, c'est l'inverse".
Jmh/lessentiel.lu avec AFP