Accueil des réfugiésJuncker veut sanctionner les pays récalcitrants
Le président de la Commission européenne s'est prononcé pour des «procédures d'infraction aux traités» contre les pays qui comme la Hongrie refusent d'accueillir des migrants.

«Nous allons débattre la semaine prochaine de la question de savoir si nous ouvrons ou non des procédures d'infraction aux traités», a assuré Juncker.
«Nous allons débattre la semaine prochaine de la question de savoir si nous ouvrons ou non des procédures d'infraction aux traités», a assuré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans un entretien à l'hebdomadaire allemand der Spiegel, selon des extraits diffusés vendredi. «La décision d'ouvrir une procédure n'est pas encore prise mais je le dis: je suis pour», a-t-il ajouté. La Hongrie et la Slovaquie sont dans la ligne de mire, «eux et d'autres», a ajouté le Luxembourgeois.
La Commission européenne a déjà menacé à la mi-mai de lancer des procédures d'infraction contre la Hongrie et la Pologne et de les sanctionner si elles refusaient toujours d'ici juin d'accueillir des réfugiés dans le cadre du plan de «relocalisations» de 160 000 personnes depuis la Grèce et l'Italie décidé au second semestre 2015.
Jeudi à Prague, M. Juncker avait aussi blâmé la République tchèque pour son refus d'accepter des réfugiés de Grèce et d'Italie. Le gouvernement tchèque avait décidé lundi qu'il n'accepterait plus un seul réfugié en provenance de ces deux pays, alors qu'il en a jusqu'ici accepté seulement douze venus de Grèce. «Il s'agit de dire clairement que les décisions prises» sont contraignantes «même quand on a voté contre», a jugé le président de la Commission. À la mi-mai, seulement 18 418 demandeurs d'asile avaient été répartis (dont 5 711 depuis l'Italie et 12 707 depuis la Grèce), bien loin des objectifs initiaux.
(L'essentiel/AFP)
Défense de l'UE
En raison du changement de cap «fondamental» de la diplomatie américaine, «nous n'avons pas d'autre choix que de défendre nos propres intérêts (..) en augmentant notre effort de défense», a expliqué Jean-Claude Juncker. «La protection de l'Europe ne peut plus être sous-traitée», a encore dit le responsable, évoquant ainsi l'Alliance atlantique.