Troubles en Catalogne – Jusqu'à 13 ans de prison pour les indépendantistes

Publié

Troubles en CatalogneJusqu'à 13 ans de prison pour les indépendantistes

La justice espagnole a rendu lundi son verdict pour les douze prévenus, jugés pour la tentative de la sécession de la Catalogne, à l'automne 2017.

Ancien vice-président de l'exécutif régional, Oriol Junqueras avait vu le parquet requérir 25 ans de prison à son encontre.

Ancien vice-président de l'exécutif régional, Oriol Junqueras avait vu le parquet requérir 25 ans de prison à son encontre.

AFP/Gabriel Bouys

Neuf indépendantistes catalans ont été condamnés lundi à des peines allant de 9 à 13 ans de prison, pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. L'arrêt de la Cour suprême replace la question catalane au centre du débat politique, à moins d'un mois des élections législatives du 10 novembre. L'ancien vice-président régional catalan Oriol Junqueras a écopé de 13 ans de prison, la plus lourde peine des douze indépendantistes jugés de février à juin par la haute instance judiciaire du pays, pour sédition et détournements de fonds publics.

Les juges ont donc écarté les accusations de rébellion émises par le parquet, qui avait requis jusqu'à 25 ans de prison à l'encontre de Junqueras, qui était le principal accusé en l'absence de l'ex-président catalan Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique. Figurent parmi les huit autres condamnés l'ancienne présidente du Parlement catalan Carme Forcadell, les dirigeants des puissantes associations indépendantistes ANC et Omnium Cultural, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart et cinq anciens ministres régionaux. Ces neuf indépendantistes étaient en détention provisoire, pour certains depuis deux ans.

Trois autres anciens membres du gouvernement catalan, qui étaient en liberté conditionnelle, ont eux été condamnés à des amendes pour désobéissance. Ces douze indépendantistes ont été jugés pour avoir organisé le 1er octobre 2017, en dépit de l'interdiction de la justice, un référendum d'autodétermination, émaillé de violences policières, et pour la proclamation le 27 du même mois d'une vaine déclaration d'indépendance votée par le Parlement catalan. Cette tentative de sécession de la Catalogne, riche région du nord-est de l'Espagne, avait été la pire crise politique qu'ait connue le pays depuis la fin de la dictature franquiste en 1975. Le parquet n'avait pas hésité à qualifier les évènements de 2017 de «coup d’État».

(L'essentiel/afp)

Ton opinion