Au Luxembourg: L'alerte par SMS en cas d'inondations sera bientôt une réalité

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Au LuxembourgL'alerte par SMS en cas d'inondations sera bientôt une réalité

LUXEMBOURG – Un an presque jour pour jour, après les crues de juillet 2021, les autorités continuent d'améliorer la surveillance des cours d'eau et l'information à la population en cas d'urgence.

par
Nicolas Chauty


Editpress/Fabrizio Pizzolante

Elles n'avaient causé aucun décès contrairement aux pays voisins, ni même de blessés, mais les inondations exceptionnelles de juillet 2021 ont fait de gros dégâts matériels et laissé un souvenir marquant dans la tête de nombreux résidents au Luxembourg. Un an après, quasiment jour pour jour, la ministre de l'Environnement, Joëlle Welfring, est revenue sur cet épisode au cours d'une visite, lundi, dans une station de mesure des débits des cours d'eau, à Hesperange. «Le 13 juillet 2021, vers 12h, l'Administration de la gestion de l'eau avait lancé une première phase de vigilance pour avertir les instances et les communes, afin de faire évacuer notamment les campings et les chantiers au bord des cours d'eau. Une mesure qui a immédiatement fonctionné», glisse-t-elle.

Selon Joëlle Welfring, le dispositif en place déjà à l'époque a permis d'éviter une catastrophe encore plus grave. «Des modèles mathématiques permettent de prévoir la montée des eaux, et c'est ce qui a déclenché le système de vigilance». Critiquée par certains, et notamment le scientifique Jeff Da Costa, la communication des autorités à l'égard de la population peut être améliorée, a concédé la ministre. «C'est un travail permanent», dit-elle. Au système d'information par mail doit s'ajouter bientôt une alerte spécifique sur les téléphones portables des résidents: «Nous avons bon espoir de pouvoir lancer ça cet automne. L'outil nécessite une coopération avec l'Allemagne et la Belgique, qui utilisent déjà ce système et sur lequel le Luxembourg veut se greffer».

Joëlle Welfring (à g.), ministre de l'Environnement, et Noémie Patz, experte technique de l'Administration de la gestion de l'eau, lundi à Hesperange.

Joëlle Welfring (à g.), ministre de l'Environnement, et Noémie Patz, experte technique de l'Administration de la gestion de l'eau, lundi à Hesperange.

41 stations d'observation

Depuis les crues de l'an dernier, de nombreuses réunions ont été organisées avec les autorités compétentes, la gestion de l'eau, les communes… Un bilan accéléré par ces inondations et qui s'ajoute à celui effectué de toute façon tous les six ans. Désormais, 41 stations d'observation sont réparties autour des cours d'eau du pays. Des relevés de niveaux d'eau sont effectués tous les quarts d'heure, à l'aide d'un double système de mesure pour éviter au maximum les défaillances. Ces mesures sont transmises sur des serveurs et communiquées sur inondations.lu. Elles serviront de base à l'alerte sur smartphones.

«On envoie également nos données chaque heure en Allemagne, elles sont mixées et nous reviennent après 1h30. Pour les événements d'été, c'est un délai un peu trop long», explique Noémie Patz, experte technique de l'Administration de la gestion de l'eau, pointant du doigt un levier d'amélioration en cas de crues. «Nous travaillons en permanence sur l'entretien de nos stations, pour avoir des données très fiables, condition sine qua non pour avoir un système de prévision et d'alerte à la hauteur», ajoute la ministre de l'Environnement.

Fabrizio Pizzolante

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